La recherche militaire américaine s’inspire de la cigale pour développer un nano-drone

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Les larves de magicicada septendecim, une espèce de cigale que l’on trouve outre-Atlantique, restent enfouies dans le sol pendant 17 ans avant de muer et prendre leur envol par essaim pour se reproduire. Et cela a donné l’idée à des chercheurs de l’US Naval Laboratory de développer une nouvelle sorte de nano-drone, appelé « Cicada » (pour Covert Autonomous Disposable Aircraft).

« Nous nous sommes dits, pourquoi ne pas concevoir des engins volants qui auraient un profil similaire : être tellement nombreux, que l’ennemi ne pourrait pas tous les attraper », a expliqué, auprès de l’AFP, Aaron Kahn, un des responsables de ce projet au sein du laboratoire de la marine américaine.

Les nano-drones actuellement utilisés, comme par exemple le Black Hornet de Marlborough Communications et Prox Dynamics, peuvent voler pendant une demi-heure en étant pris en charge par un opérateur.

Le concept du Cicada est tout autre : cet engin est largué depuis un avion – voire un drone – puis, grâce à gyroscope et un GPS, il se dirige en planant vers son objectif. Un fois arrivé à destination, il transmet, via une puce de téléphone mobile, les informations récoltées grâce au capteur dont il est doté.

Durant la phase de vol plané, le Cicada peut atteindre la vitesse de 74 km/h. L’un des défis a donc consisté à le rendre le plus robuste possible pour éviter qu’il se fracasse en mille morceaux lors de son atterrissage.

L’intérêt militaire de cette « cigale » concerne essentiellement le renseignement. Équipé d’un d’un microphone ou d’un détecteur sismique, par exemple, cet appareil, posté près d’une route, permettrait d’obtenir des données sur les passages de convoi et de déterminer à la fois sa direction et sa vitesse.

Le coût de fabrication du Cicada revient à 1.000 dollars. Mais ses concepteurs ont l’intention de le réduire 250 dollars.

Le Cicada a été présenté par l’US Naval Laboratory à l’occasion du DoD Lab Day, le 14 mai dernier. Cette manifestation, organisée par le Pentagone, vise à mettre en avant les travaux des 38.000 scientifiques et ingénieurs employés par les 60 laboratoires des forces armées américaines.

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