Les pilotes néerlandais seront formés en Italie

Les futurs pilotes de chasse des forces aériennes néerlandaises (Koninklijke Luchtmacht, ou KLu) connaîtront certainement des rudiments de la langue de Dante une fois qu’ils seront brevetés. En effet, leur formation se déroulera bientôt sur la base aérienne italienne de Lecce-Galatina, avec des avions d’entraînement M-346 du constructeur italien Alenia-Aermacchi.

Un accord allant dans ce sens a été signé, la semaine passée, à Milan, par le chef d’état-major de la KLu et celui de l’Aeronautica Militare. Dans un premier temps, un instructeur et deux élèves pilotes néerlandais seront envoyé à Lecce-Galatina. Ils suivront le programme de formation standard de leurs homologues italiens.

« Les deux pays espèrent que ce premier groupe de pilotes représentera le point de départ pour une coopération fructueuse qui se prolongera dans les années à venir », a commenté Alenia-Aermacchi, qui a révélé cette information dans un communiqué.

Avec cet accord, l’Italie et les Pays-Bas vont donc rationaliser la formation de leurs futurs pilotes de F-35 Lightning II.

Au passage, Alenia Aermacchi n’a pas manqué de faire valoir que son M-346 est l’appareil d’entraînement « le plus avancé actuellement disponible sur le marché et le seul spécialement conçu pour former des pilotes qui voleront sur des avions militaires de haute performance de denière génération ».

L’Aeronautica Militare entend disposer de 15 M-346. Parmi les pays qui en ont acquis, et outre l’Italie, l’on trouve notamment la Pologne, Israël et Singapour, dont les élèves pilotes singapouriens s’entraînent sur la base aérienne de Cazaux (Gironde).

Récemment, au cours d’une visite au 150e escadron singapourien, le chef d’état-major de l’armée de l’Air (CEMAA), le général Denis Mercier, a eu l’occasion de voler à bord d’un M-346. Il « a pu découvrir les performances de cet avion d’entrainement de dernière génération, ainsi que les possibilités offertes par son système d’armes synthétique, durant une mission d’interception à ‘un contre un' », a rapporté le Sirpa Air.

Pour autant, pour l’armée de l’Air, l’acquisition de M-346 dans le cadre du projet Cognac 2016 n’est pas à l’ordre du jour, la tendance étant plutôt favorable au PC-21 du constructeur suisse Pilatus, ce turbopropulseur étant supposé être le moins coûteux.