Le patrouilleur « l’Adroit » a porté assistance à un boutre iranien

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Le patrouilleur hauturier L’Adroit, mis à la disposition de la Marine nationale par son constructeur, DCNS, a terminé sa mission pour le compte de l’opération anti-piraterie Atalante, conduite par l’Union européenne dans le golfe d’Aden, le 28 avril dernier.

L’activité des pirates somaliens étant désormais quasiment nulle (d’après les chiffres du Bureau Maritime International), le navire a donc passé l’essentiel de son temps à faire du renseignement pour anticiper une éventuelle résurgence de la piraterie somalienne et nouer des contacts « amicaux » avec les pêcheurs de la région. Cela afin d’établir, comme l’indique l’État-major des armées (EMA), « un lien de confiance, et d’évoquer les activités illicites et de piraterie dans la région ».

L’une des raisons qui a favorisé l’essor de la piraterie au cours de ces dernières années était justement liée à la pêche illicite dans les eaux somaliennes, laquelle privait les pêcheurs locaux de leurs ressources.

En mars dernier, l’on apprenait qu’un bateau de pêche iranien avait été pris d’assaut et capturé par des hommes présentés comme étant des pirates, alors qu’il pêchait illégalement au large des côtes somaliennes. Mais il est possible que les pêcheurs locaux aient voulu se faire justice, étant donné que Mogadiscio n’a pas les moyens de protéger ses eaux territoriales.

En tout cas, c’est ce qui semble être arrivé à un boutre iranien qui pratiquait « la pêche illégale dans les zones de pêche somaliennes ». À la dérive pendant 15 jours, au large d’une zone occupée par les milices jihadistes des Shebab, cette embarcation a été repérée par L’Adroit, qui lui a donc porté assistance.

D’après l’EMA, le boutre iranien a été privé de moteur après une attaque d’hommes armés, lesquels pourraient être « probablement des pêcheurs défendant leurs zones de pêche ». L’équipage du bateau en perdition a ainsi été pris en charge par le patrouilleur français, lequel lui a distribué de l’eau et de la nourriture.

Les marins de l’Adroit ont aussi réparé le moteur du boutre et prodigué des soins aux pêcheurs « qui vivaient dans des conditions précaires ».

Actuellement, l’Adroit assure la surveillance maritime de la zone économique exclusive française au profit des Forces armées dans la zone sud de l’Océan Indien (FASZOI). C’est ainsi qu’il a porté assistance au sportif Serge Girard, qui, parti pour faire un tour du monde à pied et à la rame, s’est trouvé en difficulté à quelques nautiques au nord de l’île de Mayotte.

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