Les forces aériennes allemandes et britanniques immobilisent leurs A400M (MàJ)

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Les causes de l’accident d’un avion de transport A400M Atlas, qui s’est produit le 9 mai, à Séville, lors d’un vol d’essais, ne sont pas encore connues. Cela étant, et sans attendre, les forces aériennes allemandes et britanniques ont décidé d’immobilier les appareils de ce type qu’elles mettent en oeuvre.

« Après l’accident de l’A400M près de Séville, il a été décidé samedi de suspendre jusqu’à nouvel ordre les vols d’entraînement de l’unique A400M des forces de défense allemande », a ainsi confié un officier de presse de la Luftwaffe auprès de l’AFP. « Nous attendons maintenant les résultats de l’enquête d’Airbus sur les raisons de l’accident de l’A400M à proximité de Séville », a-t-il ajouté, avant d’évoquer des contacts constants avec Airbus.

Outre-Manche, le porte-parole du ministère britannique de la Défense (MoD) a indiqué qu’une décision similaire avait été prise. « Par mesure de précaution, les avions A400M de la Royal Air Force sont temporairement immobilisés depuis samedi », a-t-il affirmé.

Que ce soit pour les aviateurs allemands et britanniques, cette décision – provisoire – n’aura pas un fort impact sur leurs opérations. La Luftwaffe n’a en effet reçu qu’un exemplaire de l’Atlas (et constaté, au passage, 875 défauts) tandis que la Royal Air Force n’en compte que deux. Et cette dernière peut encore s’appuyer sur ses C-17 Globemaster III et ses C-130 Hercules.

En revanche, si jamais une telle décision venait à être prise en France, une suspension des vols d’A400M serait un problème pour l’armée de l’Air, qui attend son 7e exemplaire. « Aujourd’hui, il représente déjà un atout pour nos missions logistiques », commentait récemment le général Denis Mercier, son chef d’état-major, lors d’une audition à l’Assemblée nationale.

L’A400M qui s’est écrasé peu après son décollage à Séville était destiné aux forces aériennes turques. Quatre membres de l’équipage y ont laissé la vie et deux autres sont dans un état grave. Il s’agit du premier accident pour ce type d’appareil depuis son vol inaugural, le 11 décembre 2009.

MàJ : Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a indiqué, ce 10 mai, que seuls les vols « extrêmement prioritaires en opération » de l’Atlas seront autorisés. En outre, la Turquie a annoncé qu’elle maintiendrait ses 2 appareils au sol jusqu’aux résultats de l’enquête.

 

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