Yémen : Le chef d’al-Qaïda qui avait revendiqué l’attaque contre Charlie Hebdo a été tué par une frappe aérienne

ansi-20150508Un à un, tous ceux qui, au nom d’al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA), se sont exprimés pour menacer la France ou revendiquer l’attaque contre Charlie Hebdo,  commise le 7 janvier par les frères Kouachi, sont éliminés dans des circonstances similaires.

Ainsi, le 31 janvier, Hareth bin Ghazi al-Nadhari, une « autorité religieuse » d’AQPA, a été tué près du village d’As-Saïd, dans la province de Chabwa, par une frappe aérienne effectuée par un drone américain. Au lendemain des attentats de Paris, il avait à nouveau menacé la France tout en saluant les frères Kouachi. « Des soldats qui adorent Allah et Ses messagers sont venus parmi vous. Ils ne craignent pas la mort, ils cherchent le martyr au nom d’Allah », avait-il dit.

Environ deux mois plus tard, le Saoudien Ibrahim al-Rubaish, dont la tête avait été mise à prix pour 5 millions de dollars par les États-Unis, a connu le même sort, alors qu’il circulait à l’ouest de Moukalla, le chef-lieu de la province de Hadramout, au Yémen. Cet idéologue d’AQPA, connu pour ses prêches violents à l’égard de l’Occident, avait affirmé, en janvier, que la France avait « remplacé l’Amérique dans sa guerre contre l’islam.

Restait à trouver Nasser al-Ansi, le haut-responsable d’AQPA qui avait revendiqué l’attaque contre Charlie Hebdo dans une vidéo diffusée le 14 janvier. Ce qui a été fait. En effet, selon SITE, le centre de surveillance des activités jihadistes sur Internet, sa mort a été annoncée via un message posté sur Twitter par Abou al-Miqdad al-Kindi (alias Khaled ben Omar Batarfi), un autre responsable de la branche yéméniste d’al-Qaïda, récemment libéré de prison lors de la prise de Moukalla par les jihadistes.

Comme les deux autres, Nasser al-Ansi a été visé par un drone américain, près de Moukalla. Cette frappe aérienne a aussi été fatale au fils de ce responsable d’AQPA ainsi qu’à 6 autres combattants.

Originaire de Taëz (Yémen), Nasser ben Ali al-Ansi, 39 ans, fit ses premières armes en Bosnie, en 1995, avant de se rendre au Cachemire puis en Afghanistan, où il rencontra Oussama ben Laden. Il avait rejoint les rangs d’AQPA en 2011, après avoir été emprisonné pendant quelques mois.

Photo : Nasser al-Ansi (c) Site

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