Barkhane : Le troisième drone MALE MQ-9 Reaper est arrivé à Niamey

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Réceptionné en avril par la Direction générale de l’armement (DGA), le troisième drone MALE MQ-9 Reaper destiné à l’armée de l’Air est arrivé, le 7 mai, à Niamey, où il sera engagé par l’escadon 1/33 Belfort dans l’opération Barkhane. Cette information a été donnée par le colonel Jean-Pascal Breton, le chef du Sirpa Air, lors du point presse hebdomadaire du ministère de la Défense.

« L’armée de l’Air met désormais en oeuvre un système constitué de 3 aéronefs pilotés à distance et 2 cabines de conduite ou cockpits », a-t-il précisé, avant d’expliquer que, dans les opérations aériennes, « le drone est devenu une capacité à part entière, complémentaire de celle des avions pilotés » et que « le produit de leur activité duale est intégré et redistribué en temps réel depuis les centres de commandement et de conduite ».

Lors d’une audition devant la commission « Défense » de l’Assemblée nationale, le chef d’état-major de l’armée de l’Air (CEMAA), le général Denis Mercier, a affirmé que les drones Reaper « sont une capacité absolument essentielle » et que, aujourd’hui, il serait difficile de s’en passer.

En Irak, a-t-il dit, « aucun tir n’est effectué sans une identification validée par un drone et sans une évaluation par le même moyen des dommages collatéraux, qu’il s’agit de minimiser ». Pour rappel l’armée de l’Air n’a engagé aucun drone MALE dans le cadre de l’opération Chammal, à la différence de l’US Air Force et de la Royal Air Force.

« En Afrique, les drones nous permettent de mener de très nombreuses missions et ont contribué aux succès que nous avons obtenus récemment lors d’opérations spéciales », a ajouté le général Mercier, pour qui ces appareils « garantissent une permanence de la surveillance, indispensable à nos opérations » et permettent d' »assez bien suivre les groupes terroristes au nord du Mali ».

Quant à la commande de 3 autres MQ-9 Reaper et d’un cockpit, qui doit normalement être passée cette année, le général Mercier a précisé qu’il s’agira « d’un système Block 1 », alors qu’il avait été prévu d’acquérir la version Block 5. Cette dernière « ne sera finalement prête qu’en 2017 », a-t-il dit.

« Ce n’est pas très grave : nous avons tellement besoin de drones qu’il vaut mieux disposer d’un second système Block 1 que nous ferons mettre à niveau ultérieurement plutôt que d’attendre le Block 5 », a fait valoir le CEMAA.

Enfin, toujours dans le domaine du renseignement, le général Mercier a indiqué que le « le processus d’acquisition des avions légers de surveillance et de reconnaissance (ALSR) est enclenché ». Et d’ajouter : « Les drones et les ALSR sont des moyens persistants d’observation qui vont consolider notre capacité de recueil du renseignement, ce qui est indispensable, notamment dans la bande saharo-sahélienne ».

Photo : Image prise par un Reaper (c) Ministère de la Défense

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