Irak : Un pilote d’avion A-10 Warthog contraint à un atterrissage d’urgence

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Un pilote d’avion d’attaque au sol A-10 Warthog a dû avoir une forte poussée d’adrénaline quand l’un des deux moteurs de son appareil a subi des « dégâts catastrophiques » lors d’un vol de routine de « ravitaillement » en vol au-dessus de l’Irak.

L’information a été communiquée le 24 avril par l’US Centcom, le commandement américain pour l’Asie centrale et le Moyen Orient. Ce dernier n’a toutefois pas précisé quand a eu lieu cet incident.

Lors d’une conférence de presse, le colonel Patrick Ryder, un porte-parole de l’US Centcom, a minimisé cet épisode en insistant sur le fait que cet A-10 n’avait pas été touché par des tirs hostiles. Ce type d’appareil étant obligé le plus souvent de voler à basse altitude pour mettre en oeuvre son canon GAU-8 Avenger de 30 mm qui a fait sa réputation, il se trouve à la portée des missiles sol-air MANPAD.

Visiblement, le moteur était dans un tel état que le pilote du A-10 a été contraint de parer au plus pressé en se posant en urgence sur l’une des pistes de la base d’al-Asad, située près de la ville d’al-Baghdadi. Or, cette dernière n’est pas totalement sécurisée. En février, elle a même été attaquée par les jihadistes du groupe État islamique (EI ou Daesh).

Une équipe de 9 spécialistes du 332nd Expeditionary Maintenance Squadron a immédiatement été envoyée sur place pour réparer le A-10. Or, il n’y avait aucun équipement disponible sur la base irakienne pour pour remorquer l’appareil et effectuer les réparations. « Nous avons dû apporter tout ce dont nous avions besoin et improviser pour le reste », a expliqué le sergent-chef Richard Stroh.

Qui plus est, il fallait faire vite. « L’avion n’était pas dans un endroit entièrement sécurisé et il nous fallait le réparer et sortir le pilote de là aussi vite que possible », peut-on lire dans le communiqué publié par l’US Centcom. La réparation de l’appareil a toutefois pris plusieurs jours.

Heureusement que le pilote de ce A-10 a eu la chance de trouver un terrain pour poser son appareil en difficulté. En décembre dernier, un pilote jordanien n’a pas pu en faire autant avec son F-16, lors d’une mission en Syrie. Fait prisonnier, il a été brûlé vif par les jihadistes.

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