Pour le secrétaire général de l’ONU, l’option militaire n’est pas une solution pour régler le probléme des migrants en Méditerranée

Le 23 avril, le président Hollande a annoncé que la France et le Royaume-Uni allaient présenter une résolution au Conseil de sécurité des Nations unies afin de permettre à l’Union européenne de repérer et détruire les bateaux qui, utilisés par les passeurs de migrants, partent quotidiennement des côtes libyennes.

Seulement, pour Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies, le recours à la force n’est pas une solution. Il s’en est expliqué dans les colonnes du quotidien italien La Stampa, ce 26 avril.

« Il n’y a pas de solution militaire à la tragédie qui est en train de se produire en Méditerranée », a en effet affirmé M. Ban, pour qui il faudrait plutôt un « encouragement » à l’immigration légale comme solution globale.

« Une approche globale est cruciale qui prenne en compte les racines du problème, la sécurité et les droits humains des migrants et des réfugiés, comme avoir des canaux légaux et réguliers d’immigration », a-t-il dit. « Les mesures annoncées récemment à Luxembourg et à Bruxelles sont un premier pas important vers une action collective européenne. C’est l’unique approche qui peut fonctionner pour un problème de cette nature, aussi large et transnational », a-t-il ajouté.

Lors du dernier sommet des chefs d’État et de gouvernement des pays membres de l’UE, il a notamment été décidé de renforcer les moyens de l’opération Triton, menée sous l’égide de Frontex, l’agence européenne chargée de la surveillance des frontières extérieures de l’espace Schengen. En revanche, aucun accord n’a pu être trouvé sur l’accueil et la prise en charge des migrants à leur arrivée sur le sol européen.

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