Deux mois de prison avec sursis pour un homme accusé d’avoir tiré vers des militaires avec une carabine à plombs

La justice a condamné, le 21 avril, un homme de 34 ans à deux mois de prison avec sursis pour avoir tiré à deux reprises en direction de deux militaires des forces spéciales alors en exercice, le 17 mai 2014, dans le secteur de Castetbon, près d’Orthez.

Un impact avait été relevé sur l’aile avant-gauche d’un véhicule militaire, à seulement un mètre d’un caporal-chef. Le second plomb n’a pas été retrouvé.

Apparemment aviné au moment des faits, le prévenu avait copieusement insulté les militaires quand ces derniers, après avoir déterminé l’origine des tirs, étaient allés le trouver pour lui demander des explications.

Convoqué en mars par le tribunal correctionnel de Pau, le trentenaire a alors prétendu avoir voulu « tirer sur des oiseaux ». Et pour expliquer l’impact sur le véhicule militaire, il a mis en cause… le vent.

En outre, pour son avocat, a relaté la quotidien « La République des Pyrénées », rien ne prouvait dans le dossier l’intention de son client de viser délibérément les militaires. Quant à l’altercation, il l’a juste estimée « regrettable ».

En revanche, le vice-procureur n’a pas eu le moindre doute. « Le prévenu a tiré volontairement sur les militaires. Ce n’est pas un ricochet, ni un coup en l’air », a-t-il plaidé lors de l’audience, avant de requérir une amende 1.500 euros, la confiscation de l’arme et l’interdiction d’en détenir pendant 5 ans.

Finalement, le tribunal a infligé au prévenu une peine de deux mois de prison avec sursis avec une obligation de se faire soigner. Qui plus est, son arme sera confisquée et il lui sera interdit d’en posséder une pendant 3 ans. Quant aux dommages, leur montant a été fixé à 600 euros pour chacun des deux militaires. Ces derniers avaient réclamé respectivement 1.000 et 1.500 euros au titre du préjudice moral. L’un d’eux avait exprimé l’intention de reverser cette somme à une association de soutien aux blessés de l’armée de Terre.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]