Des militaires français pour former et restructurer l’armée libanaise

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Les forces armées libanaises ont reçu, ce 20 avril, les premiers équipements militaires commandés à la France et financés par l’Arabie Saoudite à hauteur de 2,8 milliards d’euros dans le cadre du contrat DONAS afin de leur permettre de faire face à la menace jihadiste venue de la Syrie voisine, qu’elle soit le fait de l’État islamique (EI ou Daesh) de celui du Front al-Nosra, lié à al-Qaïda. Il s’agit également d’augmenter leurs capacités par rapport à celles du Hezbollah, la milice chiite soutenue par l’Iran.

D’après le quotidien L’Orient-Le Jour, cette première livraison a concerné 48 missiles anti-char Milan. Suivront notamment ensuite, jusqu’en 2019, 3 corvettes, des véhicules blindés de transport de troupe (VAB Mk3) des Camions équipés d’un système d’artillerie (CAESAR) et 7 hélicoptères de manoeuvre Cougar.

Mais cette aide n’est pas seulement destinée à acquérir de nouveaux matériels. Dans son allocution prononcée à l’occasion de cette première livraison, M. Le Drian a ainsi précisé que ce partenariat entre Paris et Beyrouth reposera aussi sur deux « piliers », à savoir la « formation et l’entraînement » d’un côté et, de l’autre, « l’appui à la restructuration des forces armées libanaises ».

Ainsi, a précisé M. Le Drian, « l’un des objectifs majeurs du projet est de former des centaines de soldats, officiers et sous-officiers libanais aux techniques opérationnelles requises pour les matériels livrés ». Et, « pour relever ce défi, jusqu’à 60 officiers et sous-officiers français seront déployés au Liban », a-t-il ajouté.

Cette formation sera aussi assurée en France, car, toujours selon M. Le Drian, « les écoles françaises de l’armée de Terre, de la Marine et de l’armée de l’Air accueilleront des stagiaires libanais pour leur transmettre l’expérience des armées françaises ».

« L’effort consenti par la France en matière de formation est exceptionnel, au regard de son intensité comme de sa durée », a encore insisté le ministre de la Défense.

Quant à la restructuration des forces armées libanaises, M. Le Drian l’a estimée nécessaire tant donné que « l’introduction de nouvelles capacités militaires demande de penser les conditions de leur emploi ». En outre, il est aussi question de les aider à « accroître la coopération » entre leurs différentes composantes. « Ce travail a déjà commencé entre les états-majors français et libanais, pour être prêt lorsque les capacités majeurs seront en place », a-t-il indiqué.

L’armée de Terre est déjà fortement impliquée dans la formation et l’entraînement des forces libanaises étant donné qu’elle compte 900 hommes déployés dans le pays dans le cadre de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL), dont ils arment la Force Commander Reserve (FCR). Des entraînements sont ainsi régulièrement organisés au profit des soldats libanais, notamment dans les domaines de la lutte contre les engins explosifs improvisés ou encore le combat en zone urbaine.

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