DCNS va assurer la maintenance des sous-marins nucléaires d’attaque jusqu’en 2020

Il aurait été surprenant que DCNS ne soit pas choisi pour assurer le Maintien en condition opérationnelle (MCO) des 6 sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) mis en oeuvre depuis Toulon par la Marine nationale. Et c’est donc sans surprise que, le 16 avril, le constructeur naval a annoncé avoir remporté un contrat de maintenance auprès du Service de Soutien de la Flotte (SSF) valable jusqu’en 2020.

Le marché à nouveau obtenu par DCNS concerne donc la maintenance des 6 SNA de type Rubis ainsi que celle du Suffren, le premier de la classe Barracuda, qui entrera en service en 2018. Détail important, étant que le débat pour que l’entretien de tous les sous-marins se fasse à Brest a été rouvert, le contrat concerne également l’exploitation des infrastructures nucléaires de Toulon, les outillages ainsi que les simulateurs de l’Ecole nationale des sous-mariniers.

En outre, DCNS indique que le marché couvre aussi « la maintenance des infrastructures dédiées à l’entretien complet des SNA type Rubis, et les futures installations en cours d’adaptation pour l’entretien courant des premiers SNA Barracuda ».

Le montant du contrat n’a pas été précisé. Pour en avoir une idée, celui des crédits alloués pour l’Entretien programmé des matériels (EPM), qui est une composante du MCO, pour la période 2009-2013, s’est élevé à 1,871 milliard d’euros – hors part CEA – d’après un rapport parlementaire publié à l’occasion de l’examen du budget 2015 de la Défense.

Le taux de disponibilité des SNA est moins bon que celui des autres navires de la Marine nationale. Lors d’une audition à l’Assemblée nationale, son chef d’état-major (CEMM), l’amiral Bernard Rogel, avait avancé que cela était dû au « vieillissement du matériel ». « Si ces SNA ont été prévus pour durer 20 ans, le Rubis en aura 38 quand il sera désarmé », avait-il expliqué.

« Nous ne pouvons pas faire de miracles, mais nous savons encore entretenir les bâtiments anciens. Les industriels sont naturellement tournés vers l’avenir et le vieillissement, accepté dans le programme, nous oblige à conserver nous-mêmes une capacité d’entretien de nos vieux équipements. (…) Vous ne pouvez pas demander à des industriels de s’intéresser aux ‘armoires normandes’ électroniques d’il y a trente ans – même si ce propos est un peu exagéré, les bâtiments se modernisant tout au long de leur vie », avait encore ajouté le CEMM.

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