Les forces d’autodéfense japonaises ont constaté un nombre d’incidents aériens record depuis la Guerre froide

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Il n’y a pas qu’en Europe et dans le Grand Nord que les « incidents » aériens ont significativement augmenté au cours de ces derniers mois. Dans le Pacifique également. Et plus particulièrement près de l’espace aérien japonais. Et cela au point d’atteindre un niveau comparable à celui de la Guerre froide.

Le Japon a deux différends territoriaux : l’un avec la Russie au sujet des îles Kouriles, l’autre avec la Chine, qui lui conteste l’archipel Senkaku. D’où l’activité importante des forces aériennes russes et chinoises à proximité de ses secteurs.

Aussi, les aviateurs nippons ont eu fort à faire lors des 12 derniers mois puisqu’ils ont dû décoller en urgence à 943 reprises pour intercepter des appreils russes et chinois, soit 133 de plus par rapport à l’année précédente. Depuis que ces statistiques existent (en 1958), il faut remonter à 1984 pour trouver un tel niveau d’activité : cette année-là, 944 incidents avaient été en effet constatés.

Dans le détail, les forces aériennes japonaises ont réalisé 469 interceptions d’avions chinois, soit 49 de plus rapport à la période précédente. Ces « incidents » ont eu lieu principalement au sud d’Okinawa. Aucune violation de l’espace aérien nippon n’a été toutefois rapportée.

Quant à l’aviation russe, son activité a augmenté à partir de l’annexion de la Crimée. Ses bombardiers et ses avions de renseignement ont surtout évolué à proximité d’Hokkaïdo.

Pour le commandant des forces armées américaines dans le Pacifique, l’amiral Samuel Locklear, l’activité des forces aériennes russes dans cette région a atteint le même niveau qui était le sien lors de la Guerre froide.

Une estimation toutefois nuancée par le ministère japonais de la Défense. Selon ce dernier, l’activité de l’aviation russe a connu un pic en avril 2014, soit après le lancement de missiles nord-coréen et lors de la tenue d’exercices militaires conjoints entre les forces américaines et sud-coréennes.

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