Un autre responsable d’al-Qaïda au Yémen ayant menacé la France a été tué par frappe présumée américaine

La semaine passée, le secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter, avait admis qu’al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA) profitait de la situation chaotique au Yémen pour accroître son influence dans ce pays, en proie à des affrontements entre miliciens chiites et forces gouvernementales, ces dernières étant appuyées par une coalition arabe emmenée par l’Arabie Saoudite. Toutefois, le chef du Pentagone avait dans le même temps assuré que les États-Unis continueraient à frapper le réseau jihadiste.

Effectivement… Et l’un des idéologues d’AQPA, le Saoudien Ibrahim al-Rubaish, vient d’en faire les frais : sa mort a été annoncée le 14 avril, via un communiqué diffusée par la branche yéménite de l’organisation fondée par Ben Laden. Selon le texte, il a été tué « dans un raid des croisés ».

D’après un responsable provincial, une frappe aérienne, « probalement américaine », a récemment été effectuée contre un véhicule circulant à l’ouest de Moukalla, chef-lieu de la province de Hadramout, passé sous le contrôle d’AQPA le 9 avril dernier.

Sa tête ayant été mise à prix pour 5 millions de dollars, Ibrahim al-Rubaish était connu pour ses violents prêches contre l’Occident, en particulier contre les États-Unis et la France. Dans un message diffusé fin janvier, il avait même affirmé que cette dernière avait « remplacé l’Amérique dans sa guerre contre l’islam ».

Le 31 janvier, Hareth bin Ghazi al-Nadhari, un autre responsable d’AQPA ayant menacé la France avait été tué dans des circonstances similaires.

Vétéran d’al-Qaïda, al-Rubaish avait été arrêté en Afghanistan, puis envoyé à Guantanamo avant d’être finalement libéré en 2006 et de rejoindre les rangs d’AQPA pour s’y affirmer comme l’un de ses principaux idéologue. Il figurait aussi sur une liste de 85 personnes recherchées par le gouvernement saoudien.

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