L’armée tchadienne a subi des pertes importantes face à Boko Haram

Contrairement à ce qu’il avait annoncé, le groupe jihadiste Boko Haram, désormais lié à l’État islamique, n’est pas parvenu à perturber la dernière élection présidentielle nigériane, qui a vu la victoire du général Muhammadu Buhari face au sortant, Goodluck Jonathan.

Mieux encore, ce groupe armé a cédé du terrain face aux troupes tchadiennes, nigériennes et nigérianes, lesquelles lui ont repris plusieurs localité dont il s’était emparé au cours de ces derniers mois. Toutefois, il garde une capacité de nuisance, comme en témoigne la récente attaque du village de Kwajaffa, où 20 personnes ont été tuées.

Mais cela ne s’est pas fait sans mal. Fin mars, le président tchadien, Idriss Déby, a critiqué le manque de coopération d’Abuja dans la lutte menée contre Boko Haram. Sans doute que l’investiture d’un nouveau président changera la donne…

Mais en attendant, ce défaut de coordination entre les différentes forces engagées dans le nord du Nigéria a obligé les troupes tchadiennes à reprendre plusieurs fois des villages d’où les jihadistes avaient été pourtant chassés. Et pour le président Déby,  « cela a un coût humain et matériel ».

Le fait est. Selon le général de corps d’armée Brahim Seid, le chef d’état-major de l’armée tchadienne, les troupes engagées par N’Djamena au Nigéria depuis le 3 février, ont subi des pertes importantes. « 71 de nos vaillants soldats sont tombés glorieusement sur les différents champs de bataille. Nous déplorons également 416 blessés dans nos rangs, tout cela pour une cause juste et noble qui est celle de faire régner la paix et la sécurité dans la sous-région », a-t-il déclaré, le 10 avril.

Selon les estimations, le Tchad a engagé 5.000 hommes pour mener une offensive contre Boko Haram sur deux axes : l’un à partir de Fotokol, à l’extrême-nord du Cameroun, l’autre depuis Diffa, dans le sud du Niger. D’après les chiffres fournis par le général Seid, 10% de ces effectifs ont donc été mis hors de combat, ce qui illustre l’intensité des affrontements contre Boko Haram.

Selon les forces armées africaines engagées contre lui, le groupe jihadiste a également subi de très lourdes pertes. Souvent, il a été fait état de centaines de tués dans ses rangs, sans que cela ait pu être toutefois confirmé de source indépendante.

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