Un militaire américain tué au cours d’un échange de tirs avec un soldat afghan

La fin de la mission de combat de l’Otan en Afghanistan n’a visiblement pas mis un terme  aux attaques menées par des soldats afghans contre des militaires occidentaux, appelées « attaques green on blue ».

Depuis le début de cette année, la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF), sous commandement de l’Otan, a cédé la place à la mission Resolute Support, laquelle vise, avec 12.500 hommes, dont 9.800 militaires américains, à apporter un soutien aux forces de sécurité afghanes. Aussi, le risque d’incident « green on blue » n’a jamais été réduit à zéro.

La preuve avec ce qu’il s’est passé ce 8 avril à Jalalabad, devant la résidence du gouverneur de la province du Nangarhar, située dans l’est de l’Afghanistan. Le responsable afghan s’entretenait avec un haut responsable américain quand une fusillade a éclaté.

Le chef de la police du Nangarhar, Fazel Ahmad Shirzad, raconte : « Les Américains étaient accompagnés par un groupe de soldats afghans depuis l’aéroport de Jalalabad. Ils étaient tous debout devant la résidence sécurisée du gouverneur lorsqu’un des soldats afghans a ouvert le feu sur les Américains. Les soldats américains ont répliqué. Ils ont tué l’assaillant et blessé deux autres membres des forces afghanes ».

En 2012, les cas d’attaques « green on blue » s’étaient multipliés. À l’époque, le secrétaire général de l’Otan avait admis qu' »une partie significative des attaques internes étaient dues à une tactique des taliban ». Des mesures avaient été prises, notamment en matière de contre-ingérence, pour éviter ce type d’incident. Mais avec la nécessité de faire monter rapidement en puissance les force afghanes, elles ne purent pas les empêcher totalement.

L’an passé encore, le général Harold J. Greene en fut victime. Il s’agissait du plus haut gradé américain à perdre la vie sur un théâtre d’opérations extérieures depuis 1972.

L’attaque green on blue de ce 8 avril a été commise quelques heures après la diffusion d’une biographie du mollah Omar par le mouvement taleb. Pour ce dernier, il s’est agi de faire taire les rumeurs sur la mort de son chef suprême et surtout à contrer l’État islamique qui cherche à s’implanter en Afghanistan et au Pakistan. Plusieurs responsables jihadistes l’ont d’ailleurs rejoint avant, pour certains du moins, d’être éliminés par des frappes aériennes.

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