Encore un incendie à bord d’un sous-marin nucléaire russe

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Pour la troisième fois depuis décembre 2011, un incendie s’est déclaré au cours d’une période d’entretien et de réparations d’un sous-marin nucléaire russe. Cette fois, il s’agit du K-266 Orel, qui était en cale sèche depuis novembre 2013, dans le port de Severodvinsk (nord de la Russie). Aussi, son combustible nucléaire avait été déchargé, de même que son armement.

A priori, le feu a pris au niveau du 9e compartiment du sous-marin, alors que des travaux de soudure étaient en cours. Dans un premier temps, une source au sein de l’antenne du chantier naval de Severodvinsk du ministère des Situations d’urgence avait minimisé la gravité de la situation. « Il y a eu un incendie, rien de très sérieux. Le feu est en train d’être maîtrisé, il n’y a pas besoin de s’inquiéter », avait-elle dit.

Seulement, au bout de quelques heures, il a été décidé de noyer le dock avec de l’eau de mer pour éteindre l’incendie, qui a finalement pu être maîtrisé trois heures plus tard.

« Le combustible nucléaire avait été déchargé du Orel dans le but de réparer le sous-marin en cale sèche. Son réacteur avait été mis à l’arrêt. Lors de l’incendie, aucun membre de l’équipage ou des réparateurs n’a été blessé », a insisté Ilia Jitomirski, porte-parole de l’Union des constructeurs navals.

Le K-266 Orel est issu du Projet 949A « Anteï » (code Otan : Oscar II). Il s’agit d’un Sous-marin nucléaire lanceur de missiles de croisière propulsé par 2 réacteurs à eau pressurisée

OK-650b. Le K-141 Koursk était un bâtiment de ce type. Également affecté à la Flotte du Nord, il fit naufrage en août 2000.

Tout comme le K-150 Tomsk, destiné à la flotte du Pacifique. Le 16 septembre 2013, et alors qu’il était également en cale sèche pour une remise en service prévue en 2014, il fut également victime d’un incendie qui s’était déclenché lors de travaux de soudure. Enfin, en, décembre 2011, la coque du sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE) K-84 Ekaterinburg avait pris feu au cours, là-encore, d’une opération de maitenance. Un manquement aux règles de sécurité avait alors été avancé pour expliquer l’incident.

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