L’aviation kényane a bombardé deux camps jihadistes en Somalie

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Après l’attaque du campus de l’Université de Garissa qui a fait 148 tués, le 2 avril, les Forces de défense du Kenya (KDF) ont bombardé, le 5 avril, deux camps appartenant aux milices shebab, liées à al-Qaïda, et situés dans la région frontalière de Gedo, en Somalie.

Des avions F-5 Tiger ont été engagés dans cette opération, dont l’objectif était de détruire les moyens logistiques et les capacités d’entraînement des jihadistes somaliens.  »

deux cibles ont été touchées et les deux camps ont été détruits », a assuté le colonel David Obonyo, le porte-parole de la KDF.

Selon cet officier, ces frappes avaient été planifiées bien avant l’attentat contre l’Université de Garissa étant que, depuis la mi-2013, 400 personnes ont perdu la vie au Kenya lors d’attaques revendiquées par les shebab.

Le colonel Obonyo a assuré que les deux cibles visées par les F-5 de la KDK avaient été touchées, sans pour autant avancer de bilan. « Nos images aériennes montrent que les camps ont été complètement détruits », a-t-il dit. Mais « à cause de la couverture nuageuse, il est difficile d’estimer le nombre de morts », a-t-il ajouté.

Ce n’est pas la première fois que l’aviation kényane mène un raid aérien contre un camp appartenant aux jihadistes somaliens. En octobre 2013, elle en avait fait de même contre un site d’entraînement, à 300 km environ à l’ouest de Mogadiscio.

De leur côté, les shebab ont réfuté les affirmations de la KDF. Le porte-parole pour leurs opérations militaire, Sheikh Abdiasis Abu Musab, a ainsi déclaré, auprès de l’agence Reuters, qu' »aucun camp n’avait été endommagé » lors des raids conduits le 5 avril et que les avions avait « frappé des terres agricoles ».

La veille de l’opération kényane, les shebab avaient de nouveau menacé le Kenya « d’une longure et épouvantable guerre » et d’un « nouveau bain de sang ». Les jihadistes  reprochent au Kenya d’avoir envoyé des troupes en Somalie, et leur intégration au sein de l’AMISOM, la force de l’Union africaine. En outre, ils accusent Nairobi « d’opprimer » sa minorité musulmane.

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