Les 5e et 6e sous-marins nucléaires d’attaque de type Barracuda changent de nom

Ils n’ont pas encore été commandés et ils vont changer de nom. Devant s’appeler initialement « Dupetit-Thouars » et « Duquesne », les 5e et 6e sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) de type Barracuda (ou classe Suffren), dont la livraison à la Marine nationale est attendue en 2027 et en 2029, ont été renommés « Rubis » et « Casabianca ».

La proposition a été faite par le chef d’état-major de la Marine nationale (CEMM), l’amiral Bernard Rogel au ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, lequel l’a acceptée le 25 mars.

« Ce choix permet ainsi de perpétuer le souvenir d’unités qui se sont historiquement illustrées au cours de notre histoire récente, et dont la mémoire revêt une importance particulière pour les marins en général et les sous-mariniers en particulier », explique la Marine nationale.

Deux SNA actuellement en service portent déjà ces noms. Pour rappel, le sous-marin Casabianca, sous les ordres du capitaine de frégate Jean L’Herminierl’Herminier, avait réussi à s’échapper du port de Toulon avant le sabordage de la Flotte, le 27 novembre 1942. Par la suite, il mena de nombreuses missions de renseignement et de ravitaillement en Méditerranée et participa à la libération de la Corse. Quant au Rubis, il fut le premier navire de combat à être nommé Compagnon de la Libération pour ses faits d’armes au sein des Forces navales françaises libres (FNFL).

Le premier SNA Barracuda, le « Suffren », devrait effectuer sa première sortie en mer à la fin de l’année 2016 et être livré en 2018. Les deux suivants, le Duguay-Trouin (livraison attendue fin 2020) et le Tourville sont en cours de construction, après avoir été commandés respectivement en 2009 et 2011. Le 4e de la série, le De Grasse, l’a été  le 18 juillet 2014 auprès de DCNS et d’Areva-TA.

Les SNA de la classe Suffren sont plus longs que ceux de type Rubis qu’ils vont remplacer  (99,5 mètres contre 73,6 m). Armés par un équipage de 60 marins, ces nouveaux SNA seront équipés du même système de combat (SYCOBS) dont est équipé le sous-marins nucléaire lanceur d’engins (SNLE) Le Terrible. Pouvant mettre en oeuvre davantage d’armes (torpilles lourdes F-21, Exocet, missile de croisière naval), ils seront en mesure d’embarquer des nageurs de combat dotés du propulseur sous-marin (PSM) de troisième génération.

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