Ancien otage, le sergent Bergdahl est poursuivi pour « désertion » et « mauvaise conduite face à l’ennemi »

bergdahl-20140601En juin dernier, le sergent américain Bowe Bergdahl était libéré par le réseau Haqqani, en échange de 5 taliban détenus à Guantanamo. Et cela après 5 ans de captivité. Dans quelles circonstances le sous-officier a-t-il été fait prisonnier? Pour le moment, et selon rapport d’interrogatoire établi par le général Kenneth Dahl, ses motivations au moment de sa capture seraient encore « peu claires ».

Cela étant, la libération du sergent Bergdahl a suscité une vive polémique outre-Atlantique. Pour ces anciens camarades, il ne serait qu’un déserteur… alors que pendant sa détention, il a été promu à deux reprises. Et lors de son instruction militaire à Fort Benning, il passait pour quelqu’un de zélé et de solitaire. Grand lecteur et avide d’aventure, il avait même tenté de s’engager au sein de la Légion étrangère avant de se tourner vers l’US Army.

En outre, les opposants au président Obama donnèrent de la voix, l’accusant d’avoir mis en danger la sécurité nationale en remettant dans le circuit, via le Qatar, 5 responsables taliban particulièrement influents avant les attentats du 11 septembre 2001. Et cela, sans avoir pris la peine de consulter le Congrès.

Aussi, la décision de l’US Army de poursuivre le sergent Bergdhal pour « désertion avec intention de s’exonérer d’un devoir important ou dangereux » et « mauvaise conduite devant l’ennemi en mettant en danger la sécurité d’un commandement, d’une unité ou d’un lieu » est une nouvelle source potentielle d’ennuis pour la Maison Blanche.

S’il est reconnu coupable, le sergent Bergdahl sera renvoyé de l’armée et contraint de rembourser les soldes qu’il a perçues pendant sa captivité. Et il risque au maximum la prison à vie au titre du second chef d’accusation.

Mais pour le moment, Bowe Bergdahl devra comparaître en audience préliminaire à la base de Fort Sam Houston (Texas), afin que le tribunal puisse voir s’il dispose suffisamment d’éléments pour l’envoyer devant une cour martiale.

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