Irak : Un avion E3-F AWACS a de nouveau rejoint l’opération Chammal

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Le dispositif de l’opération Chammal, qui le nom de la participation française à la coalition anti-État islamique (EI ou Daesh) emmenée par les États-Unis, ne cesse d’évoluer.

Ainsi, après le déploiement de 6 Mirage 2000D en Jordanie, le retrait de 3 Rafale (sur 9) de la base d’al-Dhafra (Émirats arabes unis) et l’arrivée sur zone du porte-avions Charles de Gaulle et ses 22 appareils (12 Rafale, 9 Super Étendard et 1 E2C Hawkeye), un E3-F AWACS de l’Escadron de détection et contrôle aéroportés (EDCA) 00.036 Berry a de nouveau rejoint l’opération Chammal depuis le 15 mars.

Un tel avion radar avait déjà intégré le dispositif français entre le 24 octobre et le 15 novembre 2014. Au cours de ces trois semaines de présence, il avait assuré 9 missions au-dessus de l’Irak, chacune d’une durée moyenne de 9 heures.

A priori, le déploiement de l’E3-F durera plus longtemps que le premier puisqu’il est question d’une mission de 3 mois. Sous contrôle opérationnel américain pour assurer une fonction de commandement et de contrôle (C2, Command & Control) au sein de la coalition, l’appareil du Berry a effectué son premier vol 3 jours après son arrivé à Al-Udeid (Qatar).

Avec les mesures de réassurances au profit des pays baltes et de la Pologne prises par l’Otan et l’opération Chammal, les équipages d’E3-F Awacs sont donc très sollicités. Et cela d’autant plus que les 4 appareils en dotation au sein de l’armée de l’Air sont en cours de modernisation (ce qui signifie qu’au moins un exemplaire est immobilisé).

Par ailleurs, l’arrivée du porte-avions Charles de Gaulle dans le dispositif a eu pour conséquence une augmentation significative des sorties aériennes françaises. D’une quarantaine, en moyenne, effectuées essentiellement par les appareils de l’armée de l’Air, leur nombre a pratiquement triplé cette semaine, sans qu’il y ait toutefois une hausse proportionnelle du nombre de frappes.

Ainsi, selon le dernier compte-rendu de l’État-major des armées (EMA), 117 missions ont été assurées par l’aviation française (armée de l’Air et Aéronautique navale réunies). Dix d’entre elles ont donné lieu à des frappes au sol.

« Plusieurs véhicules armés et logistiques ont été détruits par les aéronefs français, ainsi qu’un véhicule suicide dans la région de Kirkouk. Les avions français ont également ciblé des combattants à plusieurs reprises ainsi que du matériel d’artillerie », a précisé l’EMA.

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