Malaisie : Le remplacement des avions MiG-29 compromis

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Afin de remplacer ses avions MiG-29, dont le retrait du service a été fixé cette année, la Malaisie entend acquérir 18 nouveaux appareils dans le cadre de son programme MRCA.

Même si le nombre d’exemplaires à commander est peu élevé, plusieurs constructeurs sont sur les rangs : les occasions d’obtenir de nouveaux contrats se font rares et, pour certains, il s’agit de pouvoir préserver les lignes d’assemblage de leurs avions. Le consortium Eurofighter est dans ce cas, comme, dans une mesure moindre, Boeing pour le F/A-18 Super Hornet.

À l’occasion du salon LIMA qui a ouvert ses portes en Malaisie, les prétendants à ce contrat n’ont pas manqué de faire le déplacement. Outre l’Eurofighter Typhoon et le F/A-18 Super Hornet, le Rafale de Dassault Aviation (l’armée de l’Air y a envoyé 2 appareils à Langkawi) et le SU-35E Flanker de Sukhoï sont aussi en lice, de même que le Gripen de Saab.

Le vainqueur de l’appel d’offres malaisiens devrait être connu avant la fin de cette année. Le conditionnel est de mise car, visiblement, le contexte économique va sans doute obliger Kuala Lumpur à revoir ses plans.

Même si elle s’est diversifiée, l’économie malaisienne repose encore largement sur l’exploitation des hydrocarbures. Aussi, la chute des cours du pétrole ainsi que la dépréciation de sa monnaie mettent Kuala Lumpur dans l’embarras. En outre, d’autres besoins ont été mis en lumière avec l’affaire du vol MH-370 disparu l’an passé : la priorité est donc désormais de remédier à quelques déficits capacitaires, notamment dans le domaine de la patrouille maritime.

« Lorsque des avions de chasse arrivent à un certain âge, il est normal de chercher des options. Nous parlons de savoir si nous devrions continuer avec les MiG-29 ou non. Rien n’est encore définitif », a expliqué Roslan bin Saad, le chef d’état-major des forces aériennes malaisiennes. Selon lui, il faut que la solution retenue soit avant tout « abordable ».

« Compte tenu de la situation économique actuelle, nous ne serions pas surpris de voir l’acquisition retardée. Mais nous restons dans un dialogue actif avec le client », a fait savoir, auprès de Reuters, Howard Berry, responsable chez Boeing pour les ventes du F/A-18.

Une autre solution a été offerte par Saab, qui a fait, en avril 2014, la proposition de livrer des Gripen en crédit-bail, ainsi que des avions Saab 2000 ERIEYE AEW&C. À cette fin, en janvier, l’industriel suédois a prolongé un accord de coopération avec la société  malaisienne Technologies Défense (Deftech), une filiale du groupe DRB-HICOM.

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