Les avions de combat SU-30MKI indiens sujets à de fréquents problèmes techniques

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Au début de cette année, le ministre indien de la Défense, Manohar Parrikar, a envisagé l’achat d’avions de combat Sukhoï SU-30MKI supplémentaires en cas d’échec des négociations avec Dassault Aviation dans le cadre du programme M-MRCA (Medium Multi-Role Combat Aircraft) pour lequel le Rafale a été sélectionné en 2012.

Cette option est notamment mise en avant par des responsables russes… ainsi que par des éditorialistes de la presse indienne, pour qui le programme M-MRCA est à fois inutile et coûteux. D’autres estiment qu’il vaudrait mieux pour l’Indian Air Force (IAF) d’attendre le Sukhoï T-50 (ou PAK FA), un appareil dit de 5e génération dont le développement est – du moins en théorie – le fruit d’une coopération russo-indienne.

Seulement, l’état-major de la force aérienne indienne ne veut pas entendre parler de ces deux options. D’une part parce que le remplacement des MiG-21 est urgent et ne peut pas attendre la mise au point du T-50. D’autre part parce que les caractéristiques du  SU-30 MKI ne répondent pas aux critères et aux exigences du programme M-MRCA.

Mais un autre argument peut être avancé : les problèmes techniques récurrents rencontrés par la flotte des SU-30 MKI actuellement mis en oeuvre par l’aviation indienne. Ainsi, entre janvier 2013 et décembre 2014, 35 pannes de moteurs ont été constatées, selon M. Parrikar, qui s’exprimait devant le Parlement. Et le nombre d’avaries monte à 69 si l’on prend en compte les 4 dernières années.

Normalement, les moteurs Saturn AL-31FP doivent être révisés toutes les 1.000 heures de vol. Dans le cas des SU-30 indiens, le seuil a été abaissé à 500 heures. Les problèmes constatés sont liés, d’après M. Parrikar, à l’utilisation de mauvais carburants, à des vibrations excessives ou encore à des soucis hydrauliques.

Le ministre indien a assuré que des mesures ont été prises pour y remédier, le fabricant du moteur AL-31FP ayant proposé « 9 améliorations technologiques ».

Toujours est-il que la maintenance des SU-30MKI donne du fil à retordre à l’IAF. Ainsi, le taux de disponibilité des 200 appareils en service ne serait que de 55%. Qui plus est, outre les soucis de moteurs, le siège éjectable de cet avion a tendance à se déclencher sans qu’on le lui demande. Au moins trois exemplaires ont été perdus depuis 2009 pour cette raison.

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