Les moniteurs simulateur de vol ont désormais leur insigne de brevet de spécialité

mon-simu-20150314Il faut toute une armée pour faire voler les avions de l’armée de l’Air… Et parmi les métiers nécessaires à cette mission, il y en a un qui est d’autant plus méconnu qu’il ne compte que 127 spécialistes : celui de moniteur simulateur de vol.

Cette spécialité est relativement « pointue » et demande une formation à la fois longue et exigeante. Selon le site de recrutement de l’armée de l’Air, elle consiste à « conduire des missions d’instruction dont le niveau de technicité s’est accru avec la dernière génération d’aéronefs Mirage 2000 ou Rafale » (et l’on peut ajouter l’A400M Atlas) et à « enseigner notamment les connaissances cabine, les procédures normales et de secours de l’aéronef, ainsi que la phraséologie aéronautique en langue anglaise ».

La fiche « métier » du Répertoire National des Certifications Professionnelles précise toutes les qualifications nécessaires pour exercer cette spécialité. Il faut ainsi :

  • Connaître les caractéristiques d’emploi d’un simulateur;
  • Posséder les connaissances théoriques nécessaires à l’utilisation du domaine aéronautique (navigation, réglementation, instrumentation) ;
  • Connaître les caractéristiques techniques, d’emploi d’un aéronef et les principes de pilotage;
  • Connaître les spécificités écoles, tactiques ou logistiques des missions dévolues à l’unité;
  • Connaître les caractéristiques techniques de l’avion;
  • Connaître et exploiter la documentation aéronautique et technique de l’avion;
  • Savoir appliquer les procédures normales et secours de l’aéronef utilisé;
  • Posséder les connaissances nécessaires à l’utilisation de la guerre électronique;
  • Connaître la cartographie aéronautique;
  • Avoir une approche de la météorologie et de la mécanique du vol;
  • Connaître les règles de circulation aérienne.
  • Maîtriser la géométrie spatiale;
  • Connaître la phraséologie aéronautique en langue française et anglaise ;
  • Connaître les techniques pédagogiques;
  • Connaître les programmes d’entraînement des élèves;
  • Connaître les principes et méthodes d’enseignement;
  • Connaître les différentes aides pédagogiques;
  • Connaître les méthodes de conduite d’une séance d’instruction sur le type de matériel utilisé;
  • Connaître les méthodes du debriefing oral, manuscrit et la notation associée;
  • Connaître le fonctionnement et l’utilisation des moyens de restitution.

Jusqu’à présent, les moniteurs simulateur n’avaient pas d’insigne de brevet de spécialité. C’est désormais chose faite, depuis le 11 mars dernier. « L’ensemble des chefs de services ‘simulateurs’ ont été conviés à une cérémonie de remise d’insigne sur la base aérienne 705 de Tours », a indiqué l’armée de l’Air, sur son site Internet.

Pour le général Alain Rouceau, sous-directeur « emploi formation » de la direction des ressources humaines de l’armée de l’Air, cet insigne « permet la reconnaissance des instructeurs au sein de la communauté des aviateurs ».

La définition héraldique de ce nouvel insigne, homologué le 1er novembre 2014, est la suivante : « Horizon artificiel d’argent et de sable à six repères posé en barre, chargé en pointe de la capitale S et en chef d’un vecteur d’or, à la bordure du même chargée des capitales N au chef, W à dextre et E à senestre, deux foudres en sautoir formant la bordure en pointe, un vol du métal brochant au cœur. »

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