Décès du commandant Paul Ibos, Compagnon de la Libération

ibos-20150313Ancien du Groupe de bombardement Lorraine (Squadron 342) et Compagnon de la Libération, le commandant Paul Ibos s’est éteint le 12 mars à Versailles (Yvelines), à l’âge de 95 ans.

Né le 18 août 1919 à Saïgon (Indochine), Paul Ibos, dont le père était un général de l’infanterie de marine, s’engage dans l’armée de l’Air alors qu’il vient d’avoir 20 ans. Après avoir préparé le concours de l’École de l’Air au lycée Montaigne de Bordeaux, il est finalement admis au cours des Élèves officiers de réserve (EOR).

Nommé aspirant en janvier 1940, il est breveté « observateur « . Au printemps de cette année-là, il est affecté au Centre d’instruction de bombardement de Toulouse. Durant la Campagne de France de mai-juin 1940 et devant l’avancée allemande, son unité se replie à Port-Vendres.

Refusant de déposer les armes, Paul Ibos veut rejoindre le Royaume-Uni avec deux camarades, Antoine Forat et Henri Labit. Les trois aviateurs arriveront à leurs fins, après avoir obtenu un visa pour l’Espagne grâce à de faux papiers polonais et en passant par le Portugal.

En août 1940, Paul Ibos s’engage dans les Forces aériennes françaises libres (FAFL) avec le grade de sous-lieutenant. Il rejoint ensuite l’école de pilote d’Odiham. En avril 1941, il est affecté au Groupe de Bombardement n°2 et prend part aux opérations Libye, au cours de laquelle il effectue des missions de reconnaissance.

À l’automne 1941, il est affecté en qualité d’officier observateur au Groupe Lorraine, qui vient alors d’être créé. Lors de la seconde campagne de Libye, il obtient une citation à l’ordre de l’armée. Promu lieutenant en juin 1942, il est détaché pendant quelques semaines auprès du Squadron 203, basé à Saint-Jean-d’Acre. Il enchaîne alors les missions de reconnaissance en Méditerranée.

Passé ensuite par l’école de pilotage de Damas, le jeune officier obtient son brevet de pilote militaire avant de retrouver l’Angleterre, en janvier 1943. Il finit par retrouver le « Lorraine » en septembre, après plusieurs mois de formation et d’affections diverses. Les qualités dont il fait preuve en tant que navigateur leader d’escadrille lors des nombreuses auxquelles il participe sur le front de l’Ouest lui valent une seconde citation à l’ordre de l’Armée après avoir été blessé en opération.

Promu capitaine en juin 1944, Paul Ibos est affecté, deux mois plus tard, au 2e burau de l’état-major des FAFL à Londres. Un an plus tard, il rejoint le Groupe de Transport 1/15 Touraine en tant qu’officier de renseignement avant d’être démobilisé, à sa demande, en 1946 et entame une carrière au sein de la compagnie aérienne UTA, dont il deviendra sous-directeur. Il totalise alors 74 missions de guerre en 145 heures de vol. Il est ensuite nommé commandant de réserve en 1958.

Fait Compagnon de la Libération dès 1944, Paul Ibos était le dernier survivant de l’épopée du groupe « Lorraine » pendant la Seconde Guerre Mondiale.

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