Les forces tchadiennes et nigériennes ont lancé une grande offensive contre Boko Haram

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Alors qu’il ne manque plus qu’un feu vert du Conseil de sécurité des Nations unies pour autoriser le déploiement d’une force régionale de 10.000 hommes, approuvée le 6 mars par l’Union africaine, pour contrer le groupe jihadiste nigérian Boko Haram, le Tchad et le Niger sont passés à l’offensive le 8 mars.

Ainsi, d’importantes forces tchadiennes et nigériennes, rassemblées dans les environs de Bosso et de Diffa, au Niger, sont entrées au Nigéria pour chasser les jihadistes de leurs positions proches de la rivière Komadougou Yobé. Il est possible que l’objectif de cette offensive soit la ville nigériane de Damasak, conquise en octobre par Boko Haram, située à 30 km au sud environ de la frontière avec le Niger.

Cette opération terrestre, qui vise notamment à empêcher de nouvelles incursions jihadistes en territoire nigérien, comme cela a été le cas le mois dernier, a été précédée par des frappes aériennes sur les positions occupées par Boko Haram.

Selon une radio locale, les moyens militaires engagés par le Tchad et le Niger sont importants. Au moins 200 véhicules, dont des chars et des pick-up armés de mitrailleuses, ont été comptés.

Avec cette opération, les forces tchadiennes ont ouvert un second front contre Boko Haram, qui vient de rendre officiel son allégeance à l’État islamique (EI), étant donné qu’elles ont aussi lancé une offensive depuis l’extrême-nord du Cameroun.

La semaine passée, le président tchadien Idriss Déby-Itno, s’était montré très volontaire. « Nous allons défaire Boko Haram. Nous allons détruire Boko Haram. Nous allons gagner, non pas la bataille, mais nous allons gagner la guerre totale contre Boko Haram, il n’y a pas de doute », avait-il affirmé.

Quant à l’armée nigériane, qui voit donc des forces étrangères opérer sur son territoire alors qu’elle a été critiquée pour sa passivité face à Boko Haram, elle indiqué que « les efforts faits par tout autre force dans cette campagne contre le terrorisme » seraient « au mieux complémentaires » de ses propres opérations.

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