Sans groupe tactique embarqué, l’édition 2015 de la mission Jeanne d’Arc met le cap vers l’Asie

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Preuve, s’il en était encore besoin, que ses effectifs sont sous tension avec les engagements extérieurs et l’opération intérieure Sentinelle, l’armée de Terre n’a pas fourni de groupe tactique embarqué à la mission Jeanne d’Arc. Une première depuis 5 ans. Cela étant, un groupe d’élèves officiers de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr Coëtquidan a pris place à bord pour être ensuite débarqué Djibouti.

Quoi qu’il en soit, le Bâtiment de projection et de commandement (BPC) Dixmude, qui accueille cette année le Groupe Ecole d’Application des Officiers de Marine (GEAOM), a appareillé de Toulon, le 5 mars, avec la frégate légère furtive Aconit pour une mission de plus de 5 mois.

Le programme des élèves officiers, parmi lesquels on compte 13 étrangers, 7 commissaires-élèves et 8 stagiaires médecins, mettra l’accent sur les opérations de lutte contre le terrorisme, la piraterie (Atalante, dans l’océan Indien) ou encore les trafics illicites, parfois en coopération avec des marines étrangères.

Cette édition de la mission « Jeanne d’Arc » est tournée vers l’Asie, avec des escales et des « interactions » prévues en Inde, en Malaisie, en Indonésie, à Singapour, en Corée du Sud et au Japon). Cela va d’ailleurs dans le sens d’un rapport publié l’an passé par le Sénat, lequel recommandait, dans une « feuille de route » visant à affirmer la présence française, en particulier en Asie du Sud-Est, de « s’engager pour la sécurité » pour cette partie du monde en élargissant la coopération militaire (contre-terrorisme, échanges d’officiers, exercices, escales).

Plus tôt, la Délégation aux affaires stratégiques (devenue, depuis, la Direction générale des relations internationales et de la stratégie) avait insisté sur l’importance que représentait l’Asie pour les intérêts français.

D’ailleurs, dans son compte-rendu hebdomadaire, le ministère de la Défense indique que la mission Jeanne d’Arc passera par des « zone jugées stratégiques pour la sécurité maritime en mer de Chine méridionale et dans l’océan Indien » avant d’insister sur l’aspect « rayonnement » de ce déploiement « à l’occasion de nombreuses escales programmées ».

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