Le 31e Régiment du Génie et la 13e DBLE sollicités pour envoyer des instructeurs en Irak

dio-20150227

Contre l’État islamique (EI ou Daesh), les frappes aériennes effectuées par la coalition emmenée par les États-Unis dans le nord de l’Irak et la Syrie ne suffiront pas étant donné qu’elles ne permettront pas à elles seules de reconquérir les territoires conquis par les jihadistes.

Pour cela, il est nécessaire d’engager des forces terrestres. Or, il n’en est nullement question pour les membres de la coalition internationale. Aussi, il reviendra aux troupes irakiennes et aux Peshemergas (combattants kurdes) d’entreprendre cette reconquête dans le nord de l’Irak. Pour la Syrie, le cas est nettement plus compliqué dans la mesure où il n’est pas question de se reposer sur le régime de Bachar el-Assad et que les rebelles syriens modérés de l’Armée syrienne libre (ASL) ont subi des revers importants face à l’EI et au Front al-Nosra, la branche d’al-Qaïda dans le pays.

Quoi qu’il en soit, il est nécessaire de préparer les troupes irakiennes et kurdes, qui seront donc en première ligne. Cela passe par de la formation et de l’entraînement. Plusieurs pays de la coalition ont annoncé leur intention d’envoyer en Irak des conseillers militaires. Certains ont déjà envoyé des détachements, comme les États-Unis, le Canada ou bien encore la France, qui a dépêché un Détachement d’instruction opérationnelle (DIO) « Armement » à Erbil dès août 2014.

Au total, cette mission de formation mobilisera une centaine de militaires français. Certains seront très prochainement déployés à Bagdad auprès de l’état-major d’une division irakienne de 5.000 hommes. « Nous les conseillerons en matière de préparation d’opérations, de synchronisation des efforts face à l’adversaire, de gestion des appuis (tirs d’artillerie, aviation), et du suivi de la situation tactique », avait expliqué, en janvier, le colonel Gilles Jaron, le porte-parole de l’État-major des armées (EMA).

À l’époque, il était également question de dépoyer deux autres Détachements d’instruction opérationnelle (DIO) « Génie », l’un à Erbil, l’autre à Bagdad. Le premier est déjà en place depuis janvier. Le second est arrivé le 21 février. Selon le compte-rendu hebdomadaire du ministère de la Défense, les personnels de ces deux unités sont fournis par le 31e Régiment du Génie de Castelsarrasin. Leur mission est de former les soldats irakiens de l’Iraqi Counter Terrorism Service (ICTS) à la lutte contre les engins explosifs improvisés (IED).

Un autre DIO français est aussi arrivé à Bagdad, le 24 février.Son déploiement n’a pas fait l’objet d’énornément de publicité… En tout cas, toujours selon la même source, ce détachement à dominante « Infanterie » est armé par les légionnaires de la 13e Demi-Brigade de la Légion étrangère (DBLE), qui tient garnison aux Émirats arabes unis.

Photo : Le chef d’état-major des armées, le général Pierre de Villiers, auprès des DIO déployé à Erbil, le 16 février (c) EMA

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]