Exercice militaire russe surprise près des frontières avec l’Estonie et la Lettonie

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C’est quasiment du tac au tac. Il y a quelques jours, le général britannique Adrian Bradshaw, le commandant adjoint de l’Otan, a estimé, devant Royal United Services Institute (RUSI), un groupe de réflexion londonien, que les trois pays baltes pouvaient être menacés par la Russie, laquelle, selon lui, serait susceptible de « croire que les forces conventionnelles de grande envergure qu’elle a pu mobiliser à très court terme (…) pourraient à l’avenir être utilisées non seulement pour intimider et contraindre (un État), mais aussi conquérir des territoires » de l’Alliance atlantique.

Récemment encore, le jour de la fête nationale du pays, des troupes de l’Otan ont participé à un exercice militaire en Estonie et ont même défilé à Narva, ville symbole de l’indépendance estonienne, située près de la frontière russe.

Le lendemain, c’est à dire le 25 février, la Russie a, à son tour, lancé des manoeuvres militaires impliquant 2.000 hommes dans la région de Pskov, frontalière avec l’Estonie et la Lettonie. Selon le ministère russe de la Défense, il est question d’un exercice aéroporté mobilisant environ 1.500 parachutistes.

Le scenario de ces manoeuvres, a-t-on précisé de même source, consiste à s’emparer et à détruire un aérodrome d’un ennemi « imaginaire ». Les exercices dureront jusqu’au 28 février.

Comme l’on pouvait s’y attendre, l’annonce de ces manoeuvres russes a été fraîchement accueillie en Lettonie et en Estonie.

« C’est une surprise désagréable d’apprendre la tenue de ces exercices imprévus mais ils ne nous inquiètent pas », a déclaré Normunds Stafeckis, le porte-parole du ministère estonien de la Défense. « Néanmoins, lorsque vous avez une division aéroportée et des hélicoptères d’attaque qui opèrent près de la frontière, ce n’est pas agréable », a-t-il ajouté.

Depuis quelques mois, l’activité militaire russe a significativement augmenté dans la région de la Baltique, ce qui a contraint la Lituanie, par exemple, à relever son niveau d’alerte, la Suède à envisager de mobiliser ses anciens conscrits pour des exercices militaires ou encore l’Otan à renforcer les moyens aériens de sa mission de police du ciel au profit des pays baltes.

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