L’État islamique revendique les attentats suicide commis dans l’est de la Libye
Ce qu’il s’est passé à Al-Qoba, près du bastion jihadiste de Derna, dans l’est de la Libye, reste à préciser. Le 20 février, trois explosions y ont été rapportées : une première à une station-service, une seconde devant un commissariat et une troisième dans les environs du domicile du président du Parlement reconnu par la communauté internationale, Aguila Salah Issa.
Selon le ministère libyen de la Santé du gouvernement installé à Tobrouk, au moins 40 personnes – dont 6 Égyptiens – ont été tuées. A priori, ces explosions ont été causées par des voitures piégées. Les autorités légales ont dénoncé des « actes terroristes » et promis que l’armée « fermement et multipliera ses opérations contre les fiefs » de l’État islamique en Libye. Car, il ne faisait alors aucun doute, au moment de cette déclaration, que la branche libyenne de l’EI était à l’origine de ces attaques.
Plus tard, cette dernière a revendiqué sa responsabilité pour deux attentats suicide (et non 3) et donné l’identité des deux kamikazes, à savoir Battar al-Libi et Abou Abdallah al-Jazraoui. L’un est de nationalité libyenne tandis que l’autre est originaire d’Arabie Saoudite, ce qui confirme la présence de combattants étrangers en Libye.
Pour l’EI, ces attaques ont été menée dans le cadre d’une « opération de vengeance » contre le gouvernement de Tobrouk qui « a tué nos familles à Derna ». Le groupe fait ainsi référence aux raids de l’aviation égyptien effectué au lendemain de la diffusion d’une vidéo revendiquant la décapitation de 21 coptes, enlevés à Syrte en décembre dernier. En outre, le groupe terroriste a précisé que son objectif était de viser un « centre des opérations » du général Khalifa ».
Ce dernier, qui soutient le gouvernement de Tobrouk contre celui, islamiste, de Tripoli, a lancé l’opération Dignité en mai 2014, contre les mouvements jihadistes présents dans la région de Benghazi. Il est dit qu’il est soutenu par Le Caire.
