Le Royaume-Uni et l’Espagne restent opposés à une aide militaire à l’Ukraine

Alors que, bien qu’une trêve négociée à Minsk venait d’entrer en vigueur, les forces ukrainiennes viennent de subir un revers à Debaltseve face aux séparatistes du Donbass soutenus par la Russie, le ministre britannique des Affaires étrangères, Philip Hammond affirmé que « nous ne pouvons nous permettre de laisser » ces dernières « s’effondrer même si je pense que nous en sommes loin pour le moment ».

C’est ainsi que le chef de la diplomatie britannique a donné l’une des raisons pour lesquelles Londres estime, du moins pour le moment, « qu’à ce stade, il n’est pas utile apporter un soutien armé aux forces ukrainiennes ». Et d’ajouter, lors d’une conférence de presse donnée le 19 février aux côtés de son homologue espagnol, Jose Manuel Garcia Margallo : « Il n’y a pas de solution militaire qui soit acceptable. Mais nous nous réservons le droit de réviser notre position ».

« Pour l’instant, la Grande-Bretagne ne changera pas sa position sur l’aide militaire », a encore insisté M. Hammond, pour qui cette question relève des gouvernements nationaux et non de l’Union européenne ou de l’Otan.

Le ministre espagnol a abondé dans le même sens, en estimant toutefois que l’Union européenne devait afficher une position commune sur ce dossier.

« Sur le fond, ce qui est en jeu et que l’Union européenne doit décider, c’est de déterminer si la Russie est un partenaire ou un adversaire stratégique », a affirmé Jose Manuel Garcia Margallo. « Si elle (la Russie) veut être un partenaire, nous devons trouver des formules de collaboration politique, économique. Mais il y a une condition sine qua non qui est le respect de la légalité internationale qui se traduit par le respect de l’intégrité territoriale de l’Ukraine que la Russie elle-même a accepté dans le mémorandum de Budapest », a-t-il fait valoir.

Le soutien militaire évoqué consisterait à livrer certains équipements qui font actuellement défaut aux forces ukrainiennes, comme des systèmes de communication et de brouillage électronique ainsi que des radars. Aux États-Unis, des élus du Congrès sont favorables à l’envoi de missiles anti-char Javelin. Cependant, le président Obama n’a pas pris de décision à ce sujet, étant donné que la priorité reste encore la mise en oeuvre des accords de Minsk 2, signés le 12 février dernier avec la médiation du président Hollande et de la chancelière allemande, Angela Merkel.

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