Le motoriste Snecma signe un protocole d’accord avec l’indien HAL en vue de créer une co-entreprise

Sans vouloir présager de la décision indienne concernant l’acquisition de 126 Rafale, l’annonce faite par le motoriste français Snecma, ce 18 février, est un signe encourageant pour ce contrat, qui fait l’objet de négociations depuis maintenant plus de 3 ans.

Ainsi, Snecma a annoncé avoir signé un protocole d’accord avec le constructeur indien Hindustan Aeronautics Ltd (HAL) afin d’étudier « modalités de la création d’une joint-venture en Inde pour la production de pièces de moteurs aéronautiques ».

Le communiqué précise que cette structure en projet « se consacrerait dans un premier temps à la réalisation de pièces de très haute technologie pour le turboréacteur M88, qui équipe l’avion de combat Rafale de Dassault Aviation » puis, dans un second temps, à « d’autres  aéronautiques d’envergure (…) Inde et dans le monde entier. »

Pour rappel, dans le cas où un accord définitif venait à être trouvé entre Dassault Aviation et New Delhi, il reviendrait à HAL d’assembler localement 108 exemplaires du Rafale. D’où l’accord avec Snecma.

Il est question, selon Snecma, de créer en Inde une usine de plus de 30.000 m2. Cette dernière bénéficierait « d’investissements substantiels de la part des deux partenaires, notamment pour l’équiper de machines à la pointe de la technologie ».

Le motoriste français est présent depuis plus de 60 ans en Inde. « Ce nouveau partenariat témoigne une fois de plus des relations d’étroite collaboration établies depuis de nombreuses années entre Snecma, notre maison mère Safran, et l’industrie aéronautique indienne », a commenté Pierre Fabre, son PDG. « Nous sommes fermement engagés à contribuer à la politique du « Make in India », à travers des partenariats d’envergure et des investissements locaux. Cette société commune est une preuve supplémentaire que nous approfondissons activement nos liens existants avec HAL », a-t-il ajouté.

Le « Make in India » est le slogan promu par Narendra Modi, le Premier ministre indien. Lors du salon AeroIndia, il a expliqué que l’Inde devait cesser « d’être le premier importateur mondial d’armement et porter d’ici cinq ans à 70% la part de son équipement militaire produite sur son sol ». Pour atteindre cet objectif, la priorité sera désormais donnée aux fournisseurs qui produisent en Inde quand il sera question d’attribuer des contrats d’armement.

« Une nation disposant d’une forte industrie de défense ne sera pas uniquement plus sûre. Elle en retirera également d’importants bénéfices économiques », a plaidé Narendra Modi. « Certaines études montrent qu’une réduction de 20% à 25% de nos importations pourrait créer directement 100.000 à 120.000 emplois hautement qualifiés en Inde », a-t-il ajouté.

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