Le PDG de Dassault Aviation n’est « pas particulièrement inquiet » pour le contrat Rafale en Inde

Pendant l’appel d’offre indien MMRCA (Medium Multi-Role Combat Aircraft), il s’était dit beaucoup de choses sur le Rafale. Choses qui se sont révélées infondées par la suite. Un exemple? Pendant un temps, l’on a entendu que l’avion français avait été éliminé de la compétition. Compétition qu’il finira par remporter face à l’Eurofighter Typhoon, arrivé en finale, en janvier 2012.

Pour autant, alors que l’appel d’offres est terminé et que les négociations sont en cours entre Dassault Aviation et les autorités indiennes, les rumeurs continuent d’aller bon train. Cela peut se comprendre : avec 126 avions à commander, plus 63 autres en option, un tel contrat suscite des convoitises…

La dernière en date qui circule que, finalement, les coûts de cycle de vie d’un Rafale seraient maintenant supérieurs à ceux d’un Eurofighter. Et comme il n’est plus possible de revenir sur l’appel d’offre, la solution passerait par l’acquisition d’avions SU-30 MKI et T-50 PAK FA supplémentaires. On comprend pourquoi elle est abondamment reprise par la presse russe…

Pour savoir ce qu’il en est, le mieux est sans doute de regarder vers le premier concerné, à savoir Dassault Aviation. Dans un entretien accordé au quotidien Les Échos, le PDG du constructeur français, Éric Trappier, a affirmé qu’il n’y a « pas de problème » avec l’Inde indien, notamment sur le partage des responsabilités avec Hindustan Aeronautics Limited (HAL), qui sera chargé d’assembler localement au moins 108 exemplaires du Rafale.

Alors que Le Caire vient d’officialiser une commande portant sur 24 Rafale, M. Trappier a estimé que New Delhi va en prendre bonne note. « L’Inde ne va pas forcément regarder ce qui se passe en Egypte pour conclure, mais malgré tout elle va l’entendre, elle va le voir », a-t-il dit.

S’agissant du partage des responsabilités, « chacun est responsable de ce qu’il fait. Nous sommes responsables de l’organisation du programme, c’est-à-dire de fournir la licence et à ce titre, on fournit les outils, la documentation, l’assistance technique, la formation, on vérifie les normes de qualité… Après, celui qui prend le marteau et qui tape sur la tôle, c’est un Indien. S’il tape à côté, il sera responsable, c’est normal », a expliqué M. Trappier.

Quant à la longueur des discussions, il n’y a pas matière à s’en préoccuper. « En Inde, le timing est toujours un peu long. Nous ne sommes pas particulièrement inquiets », a fait valoir le PDG de Dassault Aviation. Et cela d’autant plus que le constructeur du Rafale fait tout ce qui lui a été demandé.

« Il y a un appel d’offres auquel nous nous sommes conformés. On nous a demandé de nous entendre avec HAL. Nous nous sommes entendus avec HAL. On nous demandé de répartir le travail avec HAL, nous avons réparti le travail avec HAL. On nous a demandé un contrat unique alors que l’appel d’offres ne le demandait pas. Nous avons fourni un contra unique. Nous estimons être conformes dans tous les domaines. Maintenant, la balle est dans le camp indien », a souligné M. Trappier.

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