Le président Obama demande au Congrès d’avaliser la guerre contre l’État islamique pendant au moins 3 ans

Bien que les forces aériennes américaines ont commencé une campagne de frappes aériennes contre l’État islamique (EI ou Daesh) depuis le 8 août 2014, le président Obama a demandé, le 11 février, au Congrès, d’avaliser l’opération Inherent Resolve en cours en Irak et en Syrie.

Cette dernière avait été lancée sans autorisation du Congrès, l’administration Obama s’étant appuyée sur deux lois adoptées en 2001 et en 2002 afin de permettre la traque d’al-Qaïda et l’intervention contre le régime de Saddam Hussein.

Ainsi, via cette nouvelle « Authorization for Use of Military Force » (AUMF), il s’agit de donner une assise juridique plus solide à l’intervention américaine contre l’EI, lequel, selon les mots de M. Obama, « représente une menace pour les peuples et la stabilité de l’Irak, de la Syrie et du Moyen-Orient. » Et d’insister : « Sans intervention, l’EI pose une menace au-delà du Moyen-Orient, y compris pour le territoire des Etats-Unis ».

Cette AUMF, si elle est accordée, sera valable pendant au moins 3 ans. En outre, et comme Daesh a l’ambition d’étendre ses territoires, comme on le voit actuellement en Libye, et, dans une moindre mesure, au Pakistan et maintenant au Yémen, elle ne précisera pas de « contraintes géographiques ».

Enfin, et c’est sans doute son aspect le plus polémique, elle ne permettra pas d' »opérations durables de combats terrestres offensifs ». En clair, il ne sera pas question de se lancer dans des opérations comme celles menées en Afghanistan. Seules missions de sauvetage et les raids de forces spéciales contre les responsables jihadistes seront autorisées.

Pour le président Obama, les États-Unis ne doivent plus s’engager dans des opérations terrestres de grande ampleur. « Cela n’est pas dans l’intérêt de notre sécurité nationale et ne nous aide pas à mettre l’EI en échec », a-t-il dit.

La stratégie actuelle est de laisser le soin aux forces irakiennes et kurdes de combattre au sol les jihadistes. C’est pour cette raison que la coalition internationale a envoyé des conseillers militaires en Irak. S’agissant de la Syrie, la donne est plus compliqué dans la mesure où les rebelles modérés de l’Armée syrienne libre ne sont vraiment pas capacité de reprendre du terrain aux jihadistes, que ces derniers appartiennent à Daesh ou au Front al-Nosra et ses obligés.

En outre, une intervention terrestre contre des groupes terroristes peut s’avérer efficace. Les forces françaises l’ont montré lors de l’opération Serval, au Mali. Mais le plus délicat est de gérer « l’après ».

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