Les exportations françaises d’équipements militaires ont progressé de 17,3% en 2014

Avec le feuilleton des deux Bâtiments de projection et de commandement (BPC) commandés par la Russie, le niveau des exportations françaises d’armement était attendu. Certains responsables politiques, en effet, ont avancé que les atermoiements de Paris puis le report, jusqu’à nouvel ordre, de la livraison du premier navire attendu par la marine russe, allaient décrédibiliser la parole de la France et avoir un impact négatif sur les ventes d’équipements militaires à l’étranger.

Pour le moment, du moins, cet « impact négatif » ne se voit pas. Selon les estimations de la Direction générale de l’armement (DGA), qui a publié son bilan 2014 ce 9 février, le montant des prises de commandes des industriels français de l’armement à l’exportation a en effet augmenté de 17,3% par rapport à l’année précédente, pour s’établir à 8,06 milliards d’euros.

« La France conforte sa place parmi les cinq principaux pays exportateurs de matériels de défense », souligne la DGA, pour qui ce « positionnement témoigne du haut niveau technologie de l’industrie de Défense française ». Et cela, « dans un contexte concurrentiel très fort ».

L’une des raisons de ce bon résultat peut s’expliquer par la licence d’autorisation unique, qui a remplace l’agrément préalable (AP) et l’autorisation d’exportation de matériels de guerre (AEMG).

En outre, lors de son passage à l’émission le « Grand rendez-vous Europe1/Le Monde/I-Télé », le 8 février, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a une nouvelle fois expliqué son approche en matière de vente d’armes.

« La logique que je développe depuis que je suis en fonction n’est pas celle d’un vendeur, d’un agent commercial ou d’un petit représentant de telle ou telle entreprise française. La logique que je développe, c’est d’abord la confiance et le partenariat stratégique, l’appréciation commune des situations conflictuelles et des menaces », a-t-il affirmé.

Cela étant, l’année 2015 semble partir sur de très bonnes bases pour l’industrie française de l’armement, avec notamment la perspective de vendre 24 avions Rafale et une frégate multimissions (FREMM) à l’Égypte. D’après Les Échos (édition du 9 février), Le Caire va désormais négocier un crédit auprès d’un pool de banques. La rédaction de la convention de financement devrait prendre « 2 ou 3 semaines » si tout va bien. Ce n’est qu’après qu’un acompte pourra être versé, ce qui officilisera le contrat, d’un montant évalué à 5 milliards d’euros.

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