Les Émirats arabes unis vont envoyer un escadron de F-16 en Jordanie
Depuis fin décembre, et la capture d »un pilote jordanien par l’État islamique (EI ou Daesh), les Émirats arabes unis ont suspendu leur participation aux frappes aériennes de la coalition internationale emmenée par les États-Unis au motif qu’il n’y avait pas de moyens de recherche et de sauvetage au combat (RESCO) pré-positionnés dans le nord de l’Irak.
Maintenant que des dispositions allant dans ce sens ont été prises, les Émirats ont annoncé, le 7 février, leur intention d’envoyer un escadron d’avions F-16 en Jordanie pour « soutenir ce pays frère dans les frappes contre l’EI qui sévit en Syrie et en Irak ».
Cette décision, rapporte l’agence officielle Wam, a été prise par le prince héritier d’Abou Dhabi, cheikh Mohamed Ben Zayed Al-Nahyane, afin de « soutenir l’effort de guerre des forces armées jordaniennes et leur participation efficace à la coalition internationale contre l’EI ».
« Cette initiative témoigne de la volonté des Émirats de renforcer la coopération arabe dans la lutte antiterroriste et la lutte collective contre ces bandes terroristes, leur idéologie déviante et leurs pratiques sauvages », a précisé l’agence Wam, qui n’a toutefois pas indiqué si les F-16 émiratis allaient participer de nouveau à des raids aériens en Syrie.
Toutefois, un haut responsable américain a indiqué, après une rencontre, à Munich, entre John Kerry, le secrétaire d’État et des représentants du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) que les Émirats devraient reprendre leur participation aux missions de la coalition internationale.
« Il y avait une forte indignation autour de la table à propos de ce qui était arrivé au pilote et que les Émirats avaient déclaré au secrétaire d’Etat qu’ils devraient reprendre (les raids aériens) dans quelques jour », a-t-il dit, en faisant référence à l’aviateur jordanien Maaz al-Kassasbeh, brûlé vif par les jihadistes de l’EI qui l’avaient capturé après la chute de son F-16. D’ailleurs, cet envoi d’un escadron émirati en Jordanie en est le signe : il s’agit ainsi de se rapprocher de la zone des opérations, comme l’a fait la France en déployant près d’Amman 6 Mirage 2000D.
