La France et le Canada renforcent leur coopération militaire

Les forces armées françaises et canadiennes ont déjà l’habitude de travailler ensemble. En janvier dernier, par exemple, le 4e Régiment de Chasseurs de Gap a envoyé deux pelotons au Canada pour participer à l’exercice « Rafale Blanche », conduit par le 12e régiment blindé canadien.

En juin dernier, c’est à bord du Bâtiment de projection et de commandement (BPC) Mistral, de la Marine nationale, que le 1er Bataillon du Royal 22e Régiment s’est exercé aux opérations amphibies. Enfin, au niveau opérationnel, le Canada a fourni une aide logistique à la France lors de l’opération Serval, au Mali, avec l’engagement d’un avion de transport C-17.

Lors de la visite du président Hollande au Canada, en novembre, il a été convenu que Paris et Ottawa allaient « accentuer » leur dialogue de « haut niveau » en matière de défense et « réhausser » leur « coopération en matière de défense et de sécurité ».

Cet engagement s’est concrétisé le 4 février, lors de la venue à Paris de Rob Nicholson, le ministre de la Défense canadien. Ce dernier a signé, avec son homologue français, Jean-Yves Le Drian, un accord visant à renforcer la coopération militaire entre la France et le Canada.

Selon le communiqué diffusé par les autorités canadiennes, cet accord établit un « conseil franco-canadien de coopération en matière de défense » qui permettra de renforcer « le dialogue entre les deux pays sur les grandes questions de défense en plus de cimenter leur coopération en matière de sécurité et de défense en s’attaquant à différentes questions prioritaires ».

Ces dernières portent sur leur engagement envers l’Otan, le dialogue sur les questions stratégiques et opérationnelles, le développement de capacités afin d’augmenter l’interopérabilité « nécessaire à la conduite des opérations multinationales et, dans la mesure du possible, des opérations interarmées », des liens « durables » au niveau du soutien opérationnel mutuel, la recherche dans le domaine de l’armement et le développement « d’une coopération dans les sphères gouvernementale, industrielle et universitaire ».

Enfin, un protocole d’entente a également été signé afin de faciliter l’échange réciproque d’officiers supérieurs entre le Collège des Forces canadiennes de Toronto et l’École française de guerre et le Centre des hautes études militaires de Paris. « En facilitant l’échange d’expérience, des connaissances professionnelles, de la position opérationnelle, de la doctrine et des traditions de nos forces armées respectives, ce programme représente un important élément du rapprochement de nos institutions », peut-on lire dans le communiqué.

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