Des moyens américains pour assurer des missions de recherche et de sauvetage au combat déployés dans le nord de l’Irak

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Comme l’a indiqué le New York Times, les Émirats arabes unis ont suspendu leur participation aux frappes aériennes de la coalition anti-État islamique (EI ou Daesh) après la capture d’un pilote jordanien contraint de s’éjecter de son F-16 lors d’une mission menée à Raqqa, le bastion des jihadistes en Syrie.

L’une des raisons avancées par les autorités émiraties était qu’il n’y avait pas de moyens disponibles dans le nord de l’Irak, c’est à dire au plus près du théâtre des opérations, pour assurer des missions de recherche et de sauvetage au combat (RESCO). Actuellement, les équipes spécialisées sont basées au Koweït.

Depuis, et alors que l’EI a brûlé vif le pilote jordanien, le Pentagone a décidé de déployer dans le nord de l’Irak, plus précisément au Kurdistan irakien, des moyens « RESCO ».

« Nous sommes en train de repositionner des équipes dans le nord de l’Irak », a confié un responsable militaire américain. « Cette décision doit permettre de réduire le temps mis pour atteindre des pilotes éventuellement tombés dans une zone détenue par le groupe EI », a-t-il ajouté.

Ce dernier a également précisé que les appareils déployés pour ces missions ne sont pas forcément des V-22 Osprey, un appareil à rotors basculants, qui décolle et atterrit comme un hélicoptères mais vole comme un avion. Par conséquent, on peut donc en déduire qu’il s’agit d’hélicoptères Black Hawk ou Pave Hawk.

Le New York Times, dans un nouvel article, a précisé que les appareils américains sont basés à Erbil et que le gouvernement irakien était réticent au déploiement de V-22 Osprey, estimant que la présence d’armes « sophistiquées » américaine dans la capitale du Kurdistan « pourrait enhardir les ambitions des Kurdes pour leur indépendance à l’égard de l’Irak ». Cet argument est pour le moins curieux…

Quoi qu’il en soit, l’absence de moyens RESCO dans le nord de l’Irak n’a pas refroidi les ardeurs des autres aviateurs de la coalition. À commencer par celles des pilotes jordaniens, qui viennent de mener plusieurs frappes en Syrie contre l’EI, en représailles de l’assassinat de leur camarade. Ces missions ont également impliqué des F-16 et des F-22 de l’US Air Force, ainsi que des ravitailleurs américains.

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