L’armée portugaise va vendre une partie de ses casernes et de ses bases pour se moderniser

Quand les moyens financiers manquent ou, surtout, quand on ne veut pas payer le prix qu’il faudrait, il devient compliqué de moderniser les capacités de forces armées qui doivent par conséquent faire plus avec moins. La recette généralement retenue est de vendre une partie des emprises militaires, de diminuer les effectifs, voire de revendre certains équipements.

Ce schéma n’a plus aucun secret en France. Et c’est celui que va appliquer le Portugal, qui a en plus dû passer par une phase d’austérité pour redresser ses finances publiques en contrepartie d’un prêt de 78 milliards d’euros (ce qui a permis de réduire de 20% le déficit public en 2014).

Ainsi, après avoir revendu 12 de leurs F-16 à la Roumanie, les forces armées portugaises vont donc se séparer d’une soixantaine de biens immobiliers afin de financer un programme de modernisation de ses infrastructures. L’enjeu est de pouvoir récupérer au moins 172 millions de « recettes exceptionnelles » en 8 ans.

L’objectif est ainsi de récolter 32 millions d’euros en 2015, puis 20 millions annuellement par la suite pendant 7 ans. La liste des biens concernés n’est pas encore définitivement arrêtée mais elle comprendrait au moins dizaines de casernes et de forts et trois hôpitaux militaires.

Dans le même temps, les effectifs vont aussi être réduits de 10%, le ministère portugais de la Défense ne devant plus compter que 31.560 personnels à terme.

Par ailleurs, certaines ambitions devraient être revues à la baisse. Ainsi, selon un article du Correio da Manhã, relevé par le Portail des sous-marins, la marine portugaise songerait à abandonner l’acquisition d’un « navire polyvalent logistique », d’un coût de 500 millions d’euros, afin de dégager des crédits pour la flotte sous-marine (elle doit s’acquitter de la facture de 2 sous-marins type U-290PN, commandés pour 973 millions d’euros, à payer sur 20 ans).

À la place, elle s’intéresserait, comme son homologue brésilienne, au transport de chalands de débarquement (TCD) Siroco, qui sera retiré du service par la Marine nationale dans le courant de cette année. Le prix demandé par Paris serait de 80 millions d’euros.

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