Un militaire blessé à l’oeil par un pointeur laser devant une école juive à Villeurbanne

Le 22 janvier, des militaires affectés à la surveillance d’une école de juive située à Villeurbanne (Rhône) furent menacés d’être égorgés par un individu qui venait d’arrêter son véhicule à leur hauteur. Ce dernier, âgé d’une trentaine d’années, sera arrêté quelques heures plus tard et présenté devant la justice. Laissé finalement libre, il devra toutefois répondre des faits de « menaces et actes d’intimidation sur une personne exerçant une fonction publique ou d’utilité publique ».

Cette histoire aurait pu servir d’exemple. Mais cela n’a pas été le cas. Toujours à Villeurbanne, nous apprend l’hebdomadaire Lyon Mag, un militaire en poste devant une école juive de la ville a été blessé à l’oeil par le faisceau d’un pointeur laser, le 27 janvier, aux environs de 22H30. L’auteur de cette agression est toujours recherché.

Les pointeurs laser sont classés selon leur puissance. Ceux des catégories 1 et 2 sont relativement inoffensifs, ce qui n’est pas le cas de ceux relevant des catégories 3 et 4, dont la commercialisation est strictement encadrée en France. Et pour cause : ils sont susceptibles de causer des lésions irreversibles s’ils sont braqués sur les yeux d’une personne.

Une semaine après le lancement de l’opération intérieure Sentinelle, qui mobilise 10.500 militaires sur le territoire national dans le cadre du plan Vigipirate, au moins 150 incidents avaient été relevés. Cela va « de la simple infraction à la bonne conduite ou aux règles élémentaires de politesse et de savoir-vivre jusqu’à des agressions armées avec arme de guerre d’hommes cagoulés la nuit », avait expliqué le général Hervé Charpentier, le gouverneur militaire de Paris.

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