Des drones ont été détectés à proximité de la base des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins de l’Ile-Longue

Après les centrales nucléaires et certains sites du Commissariat à l’énergie atomique (CEA), voilà maintenant que des drones ont été signalés à proximité de la base de l’Île-Longue, qui, située sur la presqu’île de Crozon (Finistère), abrite les 4 sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) de la composante océanique de la dissuasion française.

Ces engins n’ont pas été en mesure de survoler le site militaire étant donné qu’ils ont été détectés par les équipes de surveillance dans le périmètre de sécurité de la base, lequel couvre toute la presqu’île de Crozon. Ils n’ont donc pas « présenté de menace caractérisée sur la sûreté des installations », selon la préfécture maritime de l’Atlantique.

Les faits ont eu lieu dans la nuit du 26 au 27 janvier et le 27 janvier au matin. Le porte-parole de la préfecture, le capitaine de corvette Lionel Delort, n’a pas souhaité précisé le nombre de drones détectés.

Bien évidemment, comme l’a précisé la préfecture maritime, « ces détections ont été immédiatement traitées en mobilisant les moyens et les équipes de réaction prévus dans ce cas de figure ». Les fusiliers marins chargés de la protection du site et des gendarmes ont ainsi été sollicités. Mais les personnes à l’origine de ces vols de drones n’ont pas été interpellées.

Il n’y avait aucun SNLE dans la rade au moment des faits. Le capitaine de corvette Delort a toutefois indiqué que l’un d’entre-eux a effectué un mouvement le 28 janvier au matin.

L’Île-Longue est située dans la zone interdite identifiée P112. « Tout survol avéré de drone au-dessus d’installations militaires fait l’objet d’une procédure judiciaire pour déterminer la nature et l’origine du survol et poursuivre leurs auteurs, compte tenu de la nature illégale de ces activités », rappelle la préfecture maritime.

Étant donné la nature du site et son périmètre de sécurité, un vol à vue est exclu et il est donc probable que des drones professionnels (on en trouve pour un peu moins de 10.000 euros) ont été utilisés. Quant aux motivations de ces tentatives de survoler l’Île-Longue, elles restent encore à préciser, d’autant plus que, sur Google Maps, et contrairement à ce que l’on pourrait croire, la base de l’Île-Longue n’est pas floutée. Alors, s’agit-il d’espionnage ou d’un défi lancé aux autorités?

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