Un soldat espagnol de la FINUL tué dans le sud du Liban

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Après le raid mené par des hélicoptères d’attaque israélien dans la province de Qouneitra contre des combattants du Hezbollah libanais et des gardiens de la révolution iraniens, qui combattent aux côtés des forces de Bachar el-Assad, la milice chiite libanaise avait promis des représailles.

C’est ainsi que, ce 28 janvier, des combattants du Hezbollah ont tiré des roquettes sur un convoi israélien circulant dans le secteur des fermes de Chebaa (Har Dov pour Israël), près de la frontière séparant Israël et le sud du Liban.

« A 11H25 (09H25 GMT), le groupe des martyrs de Qouneitra de la Résistance islamique a visé avec des roquettes, dans les Fermes de Chebaa libanaises occupées, un convoi militaire israélien composé de plusieurs véhicules transportant des officiers et soldats sionistes », a revendiqué le mouvement « Résistance islamque », qui est l’aile militaire du Hezbollah. « Plusieurs véhicules ont été détruits et il y a des victimes dans les rangs de l’ennemi », a-t-il ajouté.

De son côté, l’armée israélienne a admis qu’un missile anti-char avait été tiré contre un de ses véhicules dans la zone de Har Dove et que des tirs de mortier avaient visé sa base située près du mont Hermon. Selon une source sécuritaire, 4 soldats auraient été blessés.

Dans la foulée, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a averti que Tsahal se tenait prête à « agir avec force sur tous les fronts ».

Puis, les villages de Kfar Chouba, Majidiyé, Halta et Arkoub, où se trouvent des positions de l’armée libanaise et de la Force interimaire des Nations unies au Liban (FINUL), ont été bombardés, vraisemblablement en riposte de l’attaque dans le secteur des fermes de Chebaa.

Ce n’est pas la première fois que des accrochages ont lieu entre les soldats israéliens et les miliciens du Hezbollah. Sauf que cette fois, leur ampleur est plus importante que par le passé… Et qu’un casque bleu y a laissé la vie.

« Nous pouvons confirmer qu’un soldat de la Finul a été tué mais nos procédures nous interdisent de fournir la nationalité de la victime avant que la famille ne soit avertie », a en effet indiqué Andrea Tenenti, le porte-parole de la force des Nations unies, qui s’est refusé à préciser l’origine des tirs qui ont tué le militaire, ni le lieu précis où il a trouvé la mort.

Selon une source diplomatique, le casque bleu tué appartiendrait au contingent espagnol, qui compte 586 militaires.

« Le commandant de la Finul, le général Luciano Portolano est en contact avec toutes les parties et les appelle à la retenue afin d’éviter une escalade », a encore ajouté M. Tenenti.

Au 31 octobre dernier, la Finul comptait un plus de 10.000 casques bleus, dont près de 900 militaires français engagés dans l’opération DAMAN. Ces derniers arment une Force Commander Reserve (FCR), dotée de Véhicules blindés de combat d’infanterie (VBCI), de Véhicules blindés légers (VBL), de radars Cobra et de missiles sol-air Mistral.

Dans le cadre de la résolution 1701 des Nations unies, la zone surveillée par la Finul s’étend du Litani, au Nord, à la Blue Line, au sud. Elle est divisée en deux grands secteurs (ouest, sous responsabilité italienne, est, sous commandement espagnol). Chaque secteur est divisés en plusieurs zones dans la surveillance revient à autant de bataillons.

Il y a quelques jours, un peloton du 1er Régiment de Hussards Parachutistes (RHP) s’était entraîné avec le contingent espagnol de la FINUL. Selon le scénario de l’exercice, l’unité française devait sécuriser une zone afin de permettre l’évacuation sanitaire d’une patrouille espagnole touchée par une attaque à l’engin explosif improvisé.

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