Airbus Helicopters a connu une année 2014 difficile

tigre-20140730

Selon les résultats présentés le 27 janvier, l’année 2014 aura été difficile pour Airbus Helicopters (ex-Eurocopter), avec une baisse de 5,2% des livraisons d’appareils (471 contre 497 en 2013). Même chose pour les commandes nettes, en diminution de 4,7%, le constructeur ayant notamment pâti de l’annulation de contrats en Espagne et au Portugal concernant l’hélicoptère NH-90.

« Le secteur civil a représenté 52% du chiffre d’affaires consolidé, le militaire 48% », a précisé Airbus Helicopters.

Cela étant, pour son Pdg, Guillaume Faury, malgré leur baisse, les livraisons sont « restées à niveau solide dans des conditions de marché difficile ». Parmi les difficultés rencontrées, il a cité la chute des cours du pétrole, ce qui affecte Airbus Helicopter étant donné que 15% de son activité sont liés à des opérations pétrolières, une « pression forte sur les coûts » et une évolution du taux de change défavorable. Nous « souffrons d’un dollar très faible », a-t-il dit.

« L’année 2015 devrait être une période de stabilisation au sein de notre secteur d’activité », a encore estimé M. Faury. « Dans ce contexte, Airbus Helicopters va poursuivre sa transformation et sa collaboration étroite avec ses clients, en leur offrant une plus grande visibilité sur l’évolution du marché et les hélicoptères les mieux adaptés aux missions les plus exigeantes », a-t-il ajouté.

S’agissant du domaine militaire, Airbus Helicopters est à la traîne par rapport à Sikorsky, Boeing et ses concurrents russes. Aussi, c’est sur ce domaine que le constructeur entend miser en 2015, avec plusieurs appels d’offres en ligne de mire.

Pour autant, en France, même si la Loi de programmation militaire 2014-2019 sera révisée d’ici l’été, il ne devrait rien espérer de plus par rapport à ce qui a déjà été décidé, c’est à dire que le rééchelonnement des livraisons d’appareils destinés aux forces françaises ne devrait pas être revu. Et si les travaux concernant le futur « Hélicoptère interarmées léger » (HIL) ont été lancés par la Direction générale de l’armement (DGA) à la fin 2013, ce programme ne se concrétisera pas avant 2020. Enfin, aucun société publique de projets n’est prévue par le ministère de la Défense pour prendre en charge les hélicoptères.

Donc, le salut ne peut venir que de l’exportation. Outre la Chine, qui est devenue « 2014 le deuxième marché pour les hélicoptères civils et parapublics après les Etats-Unis », la Pologne est placée « en tête de liste ». Là, il est question d’un contrat portant sur 70 hélicoptères multimissions pour un montant évalué à 2 milliards d’euros. Le marché polonais est une « opportunité stratégique » selon M. Faury, pour qui l’EC-725 Caracal a de bonnes chances de l’emporter face au Sikorsky S-70 Black Hawk et à l’AgustaWestland AW149.

Qui plus est, Varsovie a aussi lancé un appel d’offres pour une trentaine d’hélicoptères d’attaque. Le choix se fera entre le Tigre d’Airbus Helicopters, l’AH-64 de Boeing et l’AW-129 d’AgustaWestland.

D’autres marchés et appels d’offres sont par ailleurs en cours. Le Qatar devrait finaliser un contrat portant sur l’achat de 22 NH-90 (en version TTH et NFH) tandis que le Koweït pourrait commander des EC-725 Caracal, tout comme le Mexique. Enfin, Airbus Helicopters continuera ses livraisons d’UH-72A Lakota (une version de l’EC-145) à l’US Army.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]