Syrie : Le Pentagone se veut prudent après le revers des jihadistes à Kobané

Les jihadistes de l’État islamique (EI ou Daesh) ont ainsi échoué à prendre le contrôle de la ville de Kobané, située dans nord de la Syrie, près de la frontière de la Turquie. Pourtant, au début de leur offensive, lancée le 16 septembre dernier, ils avaient pris l’avantage sur des miliciens kurdes de l’YPG (Unités de protection du peuple) alors mal équipés et peu soutenus.

Mais ces derniers ont donc fini par reprendre le dessus, jusqu’à chasser les jihadistes de la majeure partie de la ville. Les frappes aériennes menées par la coalition internationale emmenée par les États-Unis ne sont pas étrangères à ce revirement : plus de 700 ont été effectuées dans les environs de Kobané, ce qui a privé l’EI d’une certaine liberté de mouvement.

Pour autant, les responsables militaires américains font preuve d’une certaine retenue face à ce revers pour les jihadistes, qui ont perdu plus d’un millier des leurs au cours de cette bataille pour Kobané.

Ainsi, l’US Centcom, le commandement militaire américain pour l’Asie centrale et le Moyen Orient, qui est donc chargé des opérations en Irak et en Syrie, a affirmé, dans un communiqué, que les miliciens kurdes ont repris à l’EI « à peu près 90% de la ville » [ndlr, des combats étaient en cours, hier, à la périphérie du quartier de Maqtala]. Et d’ajouter : « La guerre contre l’Etat islamique est loin d’être terminée » mais « son échec à Kobané (le) prive de l’un de ses objectifs stratégiques ».

Le Pentagone s’est quant à lui voulu prudent sur la portée, sur le plan strictement militaire, de cette victoire de l’YPG. « L’importance de Kobané, c’est l’importance que l’EI lui a donnée », a fait valoir le colonel Steven Warren. Les jihadistes ont « consacré des ressources énormes, tant humaines qu’en équipement » à cette bataille et ils ont « encaissé un coup dur », a-t-il souligné. Selon lui, c’est une « preuve de plus que les positions de l’État islamique commencent à se détériorer ».

Reste que les jihadistes contrôlent toujours les villages environnants. Et les miliciens kurdes sont conscients qu’il y a encore beaucoup à faire. « Nous les YPG savons que le devoir qui nous incombe n’est pas encore terminé car il nous reste la bataille de libération du reste du canton de Kobané », a affirmé l’YPG. « Nous nous engageons à poursuivre cette campagne et promettons la victoire », a-t-il assuré, dans un communiqué publié dans la nuit du 26 au 27 janvier.

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