Terrorisme : L’opération intérieure s’appelle « Sentinelle »

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Depuis le 12 janvier, et suite aux attentats commis quelques jours plus tôt, 10.500 militaires ont été déployés sur l’ensemble du territoire dans le cadre d’une opération intérieure d’une ampleur inédite, afin de surveiller et de protéger les lieux dits « sensibles ».

Comme toute opération, il fallait lui trouver un nom. Comme elle se déroule en France, l’on pouvait penser que l’État-major des armées n’allait pas chercher un mot ou une référence « exotique ». Le fait est. Selon Europe1 et Le Parisien, elle s’appellera tout simplement « Sentinelle », ce qui correspond parfaitement à la mission des militaires qu’elle mobilise.

Sollicité par l’AFP, le gouverneur militaire de Paris, le général Hervé Charpentier, a commenté cette opération. Ainsi, selon lui, « patrouiller à Bangui ou à Paris demande le même savoir-faire » sauf qu' »ici, nous devons rassurer autant que nous devons protéger et ne pas être un facteur supplémentaire d’inquiétude dans un climat de crise ».

En outre, le général Charpentier a estimé qu’il s’agit d’une « guerre des sergents ». Et d’expliquer : « Il revient aux sergents qui commandent les patrouilles d’être le moins prédictible possible. Nous serons sauvés par l’intelligence du caporal ou du première classe qui comprendra avec trois secondes d’avance ce qui se prépare ».

Par ailleurs, le gouverneur militaire de Paris a confirmé que des militaires ont été menacés par une arme (ce que certains intervenants ont remis en cause ici-même…). Depuis le 11 janvier, 150 incidents, tous transmis à la police, ont été constatés au total. Cela va « de la simple infraction à la bonne conduite ou aux règles élémentaires de politesse et de savoir-vivre jusqu’à des agressions armées avec arme de guerre d’hommes cagoulés la nuit », a énuméré le général Charpentier. « Aucune ouverture de feu », mais « cela demande de la part de nos soldats une intelligence de situation » et « une grande vigilance », a-t-il ajouté.

Dans le détail, l’on compte 5 menaces physiques, 18 provocations ou insulte et 58 « relevés d’objectifs » pa des individus soupçonnés de faire des surveillances ou des photographies des dispositifs de sécurité.

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