La frégate Chevalier Paul a réussi un tir « complexe » d’un missile Aster 30

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Détruire un engin aérien hostile poursuivant un aéronef ami : tel est le scénario « complexe » imaginé par la Direction générale de l’armement (DGA) pour la frégate de défense aérienne « Chevalier Paul » et plus particulièrement poiur le système PAAMS (Principal Anti-Air Missile System) de cette dernière.

L’objectif, explique la DGA, était de « de confirmer la capacité de discrimination et d’interception » du missile « ‘Aster 30 face à deux pistes radar très imbriquées ». Et il a été atteint le 13 janvier, en Méditerranée.

« Au-delà de la priorité d’assurer la sauvegarde des biens et des personnes dans le cadre d’un scénario complexe mettant en vol trois moyens véloces dont un missile équipé d’instruments de mesures, le défi d’effectuer un vol en patrouille de deux cibles Mirach à des distances imposées et proches a été relevé par DGA Essais de missiles », a en effet fait valoir la DGA.

Ce tir d’essai, préparé en collaboration avec DGA Techniques navales et DGA Maîtrise de l’information, a en outre permis de recueillir des données techniques « permettant d’observer finement la phase finale d’interception ».

La DGA a aussi souligné « les excellentes qualités du système PAAMS et du missile Aster en situations complexes notamment pour des scénarios où amis et ennemis sont imbriqués ». Et d’ajouter : « C’est un des rares systèmes opérationnels au monde capable d’une telle performance ».

La frégate de défense aérienne (FDA) de type Horizon « Chevalier Paul » a été mise en service actif le 10 juin 2011. Longue de 153 mètres pour 20 mètres de large, elle dispose d’une autonomie de 45 jours. Si la protection d’une force aéronavale est sa principale mission, elle peut être employée pour d’autres tâches, comme le commandement et la coordination des opérations aériennes menées à partir de la mer, la sécurisation d’une zone maritime ou encore le contrôle du trafic commercial.

Munie de capacités de guerre électronique (interception des émissions radar et radio), la frégate Chevalier Paul dispose dont du PAAMS, qui comprend un radar multifonctions EMPAR, un radar de surveillance à longue portée lui assurant une capacité de détection tridimensionnelle supérieure à 200 km, 6 lanceurs verticaux Sylver et 48 missiles Aster (32 Aster 30 et 16 Aster 15). Elle est équipée d’un hélicoptère NH-90 ainsi que de moyens de lutte anti-sous-marine (24 torpilles MU 90) et anti-navire (8 missiles MM 40 Exocet Block III, 2 canons  de 76 mm et 2 autres de 20mm).

Après ce tir réussi, le « Chevalier Paul » va rejoindre le groupe aéronaval constitué autour du porte-avions Charles de Gaulle dans le cadre de la mission Arromanches.

Photo : Tir d’un Aster 30 par la frégate « Chevalier Paul » (c) DGA

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