Terrorisme : Près de 10.000 militaires seront mobilisés pour la « sécurité des points sensibles »

Alors que leurs effectifs engagés dans le cadre du plan Vigipirate, qui reste au niveau « alerte attentat », ont été portés à 1.900 personnels au cours de ses dernières heures (dont 1.350 rien que pour la région parisienne), les militaires seront à nouveau sollicités après les attaques terroristes que la France vient de subir.

Ainsi, ce 12 janvier, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a annoncé que, au total, 10.000 militaires vont être mobilisés pour assurer » la sécurité des points sensibles » du territoire. La décision a été prise au cours d’une réunion sur la sécurité intérieure organisée à l’Elysée.

« Le président de la République a demandé aux forces armées de participer à la sécurité des points sensibles du territoire en raison de l’ampleur des menaces qui existent », a expliqué M. Le Drian. « Nous avons décidé, avec le chef d’état-major des armées, de mobiliser 10.000 hommes qui seront en situation de protection des points sensibles sur l’ensemble du territoire des demain soir [13 janvier] », a-t-il ajouté.

« C’est la première fois qu’une mobilisation de cette ampleur mobilise nos forces (à cette échelle) sur notre territoire », a encore souligné M. Le Drian, qui a parlé une « véritable opération intérieure ». Quant aux points sensibles évoqués, il a estimé qu’il est « préférable de ne pas les identifier ».

Absent de la réunion en raison d’un entretien accordé à BFMTV/RMC, le Premier ministre, Manuel Valls, avait parlé, plus tôt, d’un « renforcement du plan Vigipirate » qui « atteindra ainsi un niveau jamais atteint » avec le déploiement, au total, de 8.470 militaires.

De son côté, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, également absent de la réunion qui s’est tenue à l’Elysée, a indiqué que 4.700 policiers et gendarmes, bientôt épaulés par des militaires, seront mobilisés pour assurer la protection des 717 écoles et lieux dde cultes juifs.

Selon le dernier Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale (LBDSN), « l’engagement en renfort des forces de sécurité intérieure et de sécurité civile en cas de crise majeure pourra impliquer jusqu’à 10.000 hommes des forces terrestres, ainsi qie les moyens adaptés des forces navales et aériennes ». Et le document d’ajouter : « Pour remplir ces différentes missions de protection, il sera fait appel, lorsque c’est nécessaire, à des moyens prélevés ponctuellement sur nos forces d’intervention ». En clair, on est à la limite du contrat opérationnel.

Pour rappel, avec les opérations extérieures en cours (Chammal en Irak, Barkhane au Sahel, Daman au Liban, Sangaris en Centrafrique), il y avait, en décembre, 8.500 militaires français engagés hors de France.

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