Le siège de l’hebdomadaire Charlie Hebdo visé par une attaque (MàJ-2)

Au moins 2 hommes cagoulés et vêtus de noir, armés de fusils d’assaut, ont attaqué, ce 7 janvier, aux environs de 11h30, le siège de l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, dans le XIe arrondissement de Paris. Après avoir fait un « carnage » dans la rédaction du journal, ils ont blessé un policier à la sortie du bâtiment, avant de s’approcher de lui pour le tuer à bout portant.

Ils ont ensuite pris la fuite à bord d’une voiture DS3 noire et auraient renversé un piéton. Leur trace se perd dans le XIXe arrondissement, où ils ont abandonné leur véhicule.

Des témoins ont indiqué avoir entendu l’un des assaillants crier « le prophète a été vengé ». Ils auraient également lancé des « Allah Akbar ». Par le passé, Charlie Hebdo avait été menacé pour avoir publié des caricatures de Mahomet et son siège avait même été incendié en novembre 2011. C’est pour cette raison que l’hebdomadaire avait été placé sous une discrète protection policière.

Selon la préfecture de Paris, le bilan de cette attaque est, pour le moment, d’au moins 12 morts. Parmi les victimes, l’on compte les dessinateurs Wolinski, Cabu, Tignous et Charb ainsi que l’économiste (et chroniqueur de France Inter) Bernard Maris. Deux policiers ont également été tués.

Des mesures ont été prises en urgence, le président Hollande, qui s’est rendu sur les lieux, ayant annoncé une « protection partout où de mêmes actes pourraient être perpétués ». Quant au plan Vigipirate, il est passé, en Île-de-France, à son niveau le plus élevé (Alerte Attentat).

Cette attaque a suscité des réactions au niveau international. « Ces meurtres à Paris sont écœurants. Nous sommes aux côtés des Français dans leur lutte contre le terrorisme et la défense de la liberté de la presse », a fait savoir David Cameron, le Premier ministre britannique. Le président du Parlement européen, Martin Schultz, s’est dit « profondément choqué par cette attaque meurtrière » contre Charlie Hebdo.

« Toute la Maison Blanche est solidaire des familles de ceux qui ont été tués ou blessés dans cette attaque », a réagi Josh Earnest, le porte-parole du président américain Barack Obama. « De hauts responsables de la Maison Blanche sont en contact étroit avec leurs homologues français (…). Les Etats-Unis sont prêts à collaborer avec les Français pour les aider à mener l’enquête », a-t-il ajouté.

Quant à l’enquête, elle a été confiée à la brigade criminelle et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Un numéro vert (08.05.02.17.17) a été activé afin de recueillir tout renseignement sur cet attentat.

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