Le budget des forces armées italiennes sera réduit d’un milliard d’euros en 2015

Déjà affectées par une baisse drastique de leurs moyens en 2012 en raison de la crise de la dette, les forces armées italiennes seront à nouveau soumise à une cure d’austérité en 2015, malgré les assurances données lors d’un budget triennal adopté en 2013.

Ainsi, il était prévu que le ministère italien de la Défense disposerait d’un budget annuel, sur la période 2013-2015, d’un montant 14,5 milliards d’euros pour financer les investissements, les opérations et la maintenance et les dépenses de personnels. À cette somme, il faut encore ajouter des crédits provenant du  ministère du développement économique (MSE), qui prend à sa charge la recherche et le développement et achats d’équipements. Quant aux opérations extérieures, elles ont un financement à part.

Seulement, Matteo Renzi, nommé président du Conseil cette année, a besoin de trouver des ressources pour financer les réductions d’impôt promises tout en diminuant la dette italienne. En mars, il avait déjà prévenu qu’il mettrait les militaires à contribution à raison d’un milliard d’euros sur 3 ans. Et visiblement, c’est un homme qui tient parole.

En effet, selon un document budgétaire consulté par Defense News, le budget des forces armées italiennes sera réduit d’un milliard en 2015. Le montant des investissement passera ainsi de 3,08 à 2,67 milliards d’euros tandis que celui destiné à financer la maintenance ne sera plus que de 1.17 milliards (contre 1,3 milliard par rapport à ce qui avait été initalement prévu). Les dépenses liées au personnel s’élèveront à 9,74 milliards.

En tout cas, cette diminution des dépenses militaires italiennes ne va pas dans le sens des objectifs fixés lors du dernier sommet de l’Otan, qui s’est tenu en septembre à Newport (Pays de Galle). En effet, il a été convenu par l’ensemble des pays membres (donc l’Italie) « d’inverser la tendance à la baisse que connaissent les budgets de défense, d’utiliser de la manière la plus efficace possible les fonds à notre disposition et de favoriser une répartition plus équilibrée des dépenses et des responsabilité ».

Selon la déclaration finale de ce sommet, les États membres de l’Otan dont le budget militaire est inférieur à 2% de leur PIB devront cesser « toute diminution des dépenses de défense » et chercher à les augmenter « en termes réels à mesure que croîtra leur PIB ».

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