Le chef du groupe jihadiste responsable de l’assassinat d’Hervé Gourdel a été tué par l’armée algérienne

Le 24 septembre, le guide de montagne français Hervé Gourdel, enlevé trois jours plus tôt près du village algérien d’Aït Ouabane, était décapité par des militants du groupe jihadiste Jund al-Khalifah (les « soldats du califat »), lequel venait alors de faire allégeance à l’État islamique (EI ou Daesh) après rompu avec al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).

Depuis, l’un des membres du Jund al-Khalifah ayant participé à l’assassinat d’Hervé Gourdel a été tué par les services de sécurité algériens. Puis, selon une information de la chaîne Nahar TV, confirmée par Alger, le chef de ce groupe jihadiste, Abdelmalek Gouri, alias Khaled Abou Souleimane, a été abattu à son tour, avec deux de ses compagnons, le 22 décembre au soir au cours d’une opération menée par les forces spéciales algériennes dans la ville d’Isser, à 60 km à l’est d’Alger.

Cette localité de Kabylie avait été le théâtre d’une attentat suicide meurtrier (une quarantaine de tués) perpétré en août 2008 contre l’école d’officiers de la gendarmerie algérienne qui y est implantée.

Dans un premier temps, le ministère algérien de la Défense a indiqué que l’opération lancée à Isser avait été déclenchée grâce à des renseignements et à une filature d’un « dangereux groupe terroriste circulant à bord d’un véhicule » et qu’elle avait permis de récupérer deux fusils d’assaut de type AK-47 Kalachnikov, une ceinture d’explosifs, une quantité importante de munitions et des téléphones portables ». Ce n’est plus que tard que la mort d’Abdelmalek Gouri a officiellement été confirmée.

Ancien bras droit d’Abdelmalek Droukdel, le chef d’AQMI, Abdelmalek Gouri, 37 ans, était notamment accusé d’avoir fait partie de la katiba de l’organisation terroriste étant à l’origine des attentats commis contre le palais du gouvernement et un bâtiment de l’Onu en décembre 2007, à Alger. Il était également soupçonné d’être le responsable d’une attaque qui coûta la vie à 11 soldats algériens à Iboudrarène, le 11avril dernier.

S’agissant du meurtre d’Hervé Gourdel, la justice algérienne a lancé des poursuites contre 15 personnes soupçonnées d’avoir pris part à son enlèvement. Elles sont inquiétés pour « création d’un groupe armé terrroriste », « prise d’otage » et « assassinat avec préméditation ».

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