Le patrouilleur « L’Adroit » à nouveau bon pour le service

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En 2010, une convention fut signée afin de permettre à la Marine nationale d’utiliser pendant 3 ans le nouveau patrouilleur hauturier de type Gowind développé sur fonds propres par DCNS. Pour le constructeur, il s’agissait alors d’obtenir un certificat « sea proven », c’est à dire un argument commercial supplémentaire pour l’exportation de ce type de navire.

C’est ainsi que, en 2011, L’Adroit est entré en service au sein de la Marine nationale, qui, au passage, n’a pas de patrouilleurs en trop. Pour cette dernière, cet accord passé avec DCNS présentait plusieurs autres avantages. Le prêt de ce navire allait permettre de réaliser une série d’expérimentations afin de préparer au mieux le programme BATSIMAR (Bâtiments de surveillance et d’intervention maritime), même si ce dernier n’est pas encore prêt d’être lancé.

Mais le temps passe vite… Et, en juin dernier, répondant à une question écrite du député François Cornut-Gentille, le ministère de la Défense annonça que la convention passée avec DCNS n’allait pas être reconduite, l’essentiel des tests ayant été effectués. Seulement, quatre mois plus tard, changement de programme!

En réponse, cette fois, au sénateur François Grosdidier, le ministère de la Défense changea son fusil d’épaule : les essais avec L’Adroit n’était plus terminés étant donné qu’il était désormais question de les « approfondir » en prolongeant la convention avec DCNS jusqu’à l’été 2015. Une bonne nouvelle, en somme, pour une Marine nationale actuellement en « dépassement de son contrat opérationnel », selon son chef d’état-major, l’amiral Bernard Rogel. Qui plus est, il faudra bien suppléer à l’absence de la frégate de surveillance Nivôse, gravement endommagée par un incendie.

Du coup, après un arrêt technique, L’Adroit s’apprête à reprendre du service et il est en passe, selon Cols Bleus, « de relever son premier défi », c’est à dire « être déclaré apte à remplir tout son spectre de mission ».

Le patrouilleur a ainsi effectué une sortie en mer le 3 décembre pour « un entraînement intense », avec des exercices sécurité (SECUREX), des manoeuvres aviation avec des hélicoptères Panther, NH-90 Caïman et une Alouette III, un exercice d’évacuation de ressortissants (RESEVAC), une interception et investigation par l’équipe de visite d’un bâtiment suspecté de trafic (VISITEX), etc.

L’Adroit restera armé par la Marine nationale jusqu’au 31 juillet 2015. Après, il faudra faire « sans » alors que ce patrouilleur a été utilisé intensivement au cours de ces dernières années, que ce soit pour des missions de sécurité en mer (lutte contre les trafics et la piraterie, surveillance des lignes commerciales, des approches maritimes et de la Zone économique exclusive).

Pour rappel, l’Adroit est un bateau long de 87 mètres, mis en oeuvre par un équipage réduit (32 marins). D’une autonomie de 8.000 nautiques et pouvant naviguer à la vitesse de 21 noeuds, il est armé de canons de 20 mm, de mitrailleuses 12,7 mm.

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